Abdellah Djaballah, leader contesté du Mouvement du renouveau national (MRN), n'est visiblement pas près de sortir du bras de fer engagé avec une frange dissidente de son parti. Après le report du congrès prévu pour aujourd'hui, faute d'obtention d'autorisation du ministère de l'Intérieur et de la wilaya d'Alger, le procès qui l'oppose aux dissidents qui devait avoir lieu, hier, devant la chambre administrative du tribunal de Sidi M'hamed, à Alger, a été renvoyé au 4 janvier prochain. La juge chargée de l'affaire a décidé du renvoi du procès “pour instruction et réconciliation” à la suite du retrait du représentant du ministère de l'Intérieur. Un retrait que ce dernier a justifié par le caractère “interne au parti” de l'affaire. Du coup, ce sont les partisans de Abdellah Djaballah qui se frottent les mains. Selon Lakhdar Benkhellaf, “l'affaire va aboutir immanquablement à une incompétence du tribunal”. Une perspective qui donnerait, si l'on se fie à ses insinuations, toute latitude au cheikh de gérer la crise à sa guise. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres car dans le camp des dissidents, on est plus que jamais décidé à installer une direction collégiale pour gérer les affaires courantes du parti et préparer un congrès parallèle, dont la tenue est prévue pour le premier trimestre de l'an prochain. Et la réconciliation que la juge suggère aux protagonistes apparaît de plus en plus utopique au regard des “échanges d'amabilités” entre les deux parties par presse interposée. Autant dire en définitive, au risque de se tromper, que le MRN suit les brisées du FLN. K. K.