"Nous avons déjà une mosquée. Ce dont nous avons besoin, c'est d'un hôpital, d'un détachement de la Protection civile et d'autres projets de développement... Nous avons déjà une mosquée suffisamment spacieuse pour accueillir nos fidèles", souligne un habitant de Fréha. La population de Fréha, dans la wilaya de Tizi Ouzou, s'est réunie, pour la deuxième fois, jeudi à 18h, pour réitérer le rejet du projet de réalisation d'une seconde mosquée au chef-lieu communal, du fait que la localité est déjà dotée d'une mosquée "suffisamment grande pour accueillir les fidèles de la ville". À l'issue de cette assemblée générale, les présents ont décidé de remettre l'affaire entre les mains des 23 comités de villages que regroupe la commune de Fréha. Ces derniers devaient se réunir en assemblée générale jeudi soir. "Nous avons déjà une mosquée. Ce dont nous avons besoin, c'est d'un hôpital, d'un détachement de la Protection civile et d'autres projets de développement. Les pompiers mettent une heure de temps pour arriver à Fréha, pourquoi donc ne pas inscrire un détachement de la Protection civile ? Il y a des projets prioritaires. Nous avons déjà une mosquée suffisamment spacieuse pour accueillir nos fidèles", soulignera un habitant de Fréha qui avait pris part au rassemblement. À Fréha, le bras de fer entre les autorités locales et la population autour de la réalisation de cette nouvelle mosquée a commencé après une délibération de l'APC, attribuant une assiette de terrain de 600 m2 à la réalisation de ce projet, initié à la demande de la direction des affaires religieuses initialement chargée de le financer. De son côté, le P/APC de Fréha, Mohand Azizi, contacté hier, a estimé que cette effervescence autour de cette mosquée n'a pas lieu d'être. "Le projet est financé par la direction des affaires religieuses de la wilaya et entre dans le cadre du plan d'occupation du sol datant de 1999. La commune ne va pas dépenser un sou dans sa réalisation", a-t-il affirmé. M. Azizi ajoutera par ailleurs : "Je reconnais que cette mosquée n'est pas une priorité dans notre commune, mais il faut que la population sache que le projet n'est pas financé par l'APC. Si cela relevait de notre choix, nous aurions voulu réaliser une polyclinique pour nos habitants dont la démographie est galopante, puisque la commune a atteint 30 000 habitants", en précisant : "Nous avons des engagements pour la réalisation d'une polyclinique et d'une salle de spectacles, alors que le choix de terrain pour une nouvelle poste a été déjà finalisé." K. T.