La délégation de l'Union européenne (UE) et le Cercle d'appui et de réflexion autour de l'entreprise (Care) ont signé, hier, à Alger, un nouveau protocole de coopération. Ce protocole, explique la délégation de l'Union européenne dans un communiqué, "viendra renforcer la coopération existant entre l'UE et le Care, via l'organisation d'une dizaine d'événements, sous le format des matinales du Care, la réalisation d'études thématiques et l'édition de publications sur des sujets liés au développement du secteur privé en Algérie". Les partenaires ont exprimé, également, leur intention d'organiser des conférences internationales sur des thématiques à choisir. "Nous sommes très satisfaits du travail fait durant les deux années 2013 et 2014", a indiqué Slim Othmani, président du Care, annonçant la distribution dans quelques semaines d'une synthèse des travaux qui ont été faits durant les deux dernières années. Le think tank espère aller au-delà des "matinales du Care", pour organiser des événements à dimension internationale et apporter davantage en termes de réflexion sur l'amélioration du climat des affaires. "Notre objectif est de poser les problèmes, de suggérer des solutions qui pourraient être mises en œuvre", précise M. Othmani. Dans ce domaine, le Care a réussi son pari. "Nous apprécions énormément ce travail avec le Care", a affirmé, pour sa part, Marek Skolil, l'ambassadeur de l'UE en Algérie. M. Skolil, expliquant le renouvellement du soutien de l'UE au think tank Care, indique que "la dimension économique a été dès le départ une des dominantes des relations entre l'UE et l'Algérie". L'ambassadeur de l'UE en Algérie souligne que le cadre unique d'appui pour la période 2014-2017 est axé sur trois priorités : la gouvernance et la participation citoyenne, l'emploi et enfin la modernisation et la diversification de l'économie. "L'économie est au centre de notre coopération", a insisté M. Skolil. Selon Slim Othmani, "on n'a pas encore très bien compris cette notion de chaîne de valeur et d'arrimage de l'Algérie aux chaînes de valeur mondiale". Ce sont, entre autres, ces sujets qui intéressent le Care. "C'est fondamental que des questions de diversification, d'ouverture de l'économie et de chaînes de valeur soient très bien comprises par la presse pour que vous puissiez porter correctement le message. Qu'on ne reste plus dans un message populiste qui n'apporte rien et qui a mené l'économie algérienne dans une situation complexe", soutient Slim Othmani. Le président du Care souhaite ramener cette année avec le soutien de la délégation de l'UE des experts internationaux de renom. Le Care ne bénéficie pas directement de contribution financière. Mais comme l'a précisé M. Skolil, l'UE apporte un soutien sur le plan logistique pour l'organisation des rencontres du Care. Interrogé sur les négociations exploratoires pour l'élaboration d'un plan d'action entre Algérie et l'Union européenne, dans le cadre de la politique de voisinage, M. Skolil indique que le processus avance. "Il nous reste encore quelques points", a-t-il indiqué, sans préciser lesquels. Il a rappelé que l'Union européenne a entamé une révision de la politique européenne de voisinage (PEV), un processus qui va durer jusqu'à la fin de l'année. Pour lui, les négociations sur le plan d'action ne peuvent faire abstraction de la révision de la PEV. M. Skolil a, par ailleurs, révélé qu'un programme de soutien à l'amélioration du climat des affaires en Algérie est en cours de finalisation avec le ministère concerné . M.R.