L'Ecole des Hautes Etudes Commerciales (HEC) Alger a reçu, ce lundi 25 mai, et en partenariat avec l'association « Les amis de la vague verte », l'expert international en environnement, Ahmed Djoghlaf. Ce dernier a animé une conférence sur les dangers des changements climatiques sur notre planète, en présence de plusieurs étudiants, professeurs universitaires et doctorants. Se voulant alarmiste, Djoghlaf Ahmed, le diplomate, coprésident de la Conférence mondiale sur le climat à Paris prévue en décembre 2015, a exposé plusieurs faits sur les menaces qui guettent la biodiversité. Mettant l'Algérie dans le banc des "accusés", il a indiqué qu'elle «est parmi les pays africains contributeurs au changement climatique ». En se basant sur des chiffres, Ahmed Djoghlaf a révélé également que « les émissions de CO2 sont estimées à 6 milliards de tonnes par an, la concentration de CO2 a atteint un record historique de 400 ppm (partie par million), quant à la température il est prévu qu'elle connaîtra une augmentation de 2C et 5,8C au 21 siècle ». Tout en ajoutant que la planète connaît « de plus en plus des réchauffements, et cela depuis 1880, (...) 2014 a été l'année la plus chaude depuis 1861 battant le record de 1998 ». Un réchauffement dû, selon le conférencier, aux « activités humaines ». Parmi les effets néfastes des changements climatiques sur l'environnement, le Dr. Ahmed Djoglaf a dénoté la croissance des maladies « depuis 1960, plus de 35 maladies infectieuses nouvelles ont été enregistrées, et depuis 1980, le nombre de morts par maladies infectieuses a doublé ». En plus des pénuries d'eau, qui toucheront « en 2025 les 2/3 de l'humanité, soit plus de 5,5 milliards de personnes ». D'ailleurs il est attendu que cette pénurie engendrera, selon Ahmed Djoghlaf, l'augmentation du « nombre de personnes affectées par la famine serait multiplié par deux, et l'aggravation de la désertification qui engloutie six millions de hectares arables et affecte déjà 1,1 milliards de personnes et menace la vie de 135 millions de personnes ». L'Algérie n'est pas à l'abri des changements climatiques et de la pollution, dont les conséquences sont graves sur la santé des individus et de l'environnement, selon l'expert. S'appuyant sur des statistiques, il a cité le cancer qui est dans « 25% des cas dû aux PM 10, PM 2,5 (des particules en suspension dans l'air, ndlr), d'ozone, et benzène », a-t-il alerté. Pour rappel, la France va accueillir et présider la vingt-et-unième Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 (COP21/CMP11), aussi appelée « Paris 2015 » du 30 novembre au 11 décembre 2015. L'Algérie, à l'instar des autres pays est appelée à participer à ce rendez-vous avec l'histoire. Pour le coprésident de la Conférence mondiale sur le climat à Paris en décembre 2015, « l'Algérie qui a apporté sa contribution en sa qualité de Vice Président du comité de négociation de la « Convention cadre » est aujourd'hui sollicitée à apporter une autre contribution pour l'adoption de l'accord de Paris ». Imène AMOKRANE @ImeneAmokrane