Un message de soutien du président du FLN, M. Abdelaziz Bouteflika, est attendu à l'ouverture du Xe congrès du parti. Il sera lu dès l'entame des travaux aujourd'hui, à en croire des sources proches de la direction du parti. Comme il fallait s'y attendre, notamment après les deux décisions prononcées en sa faveur par la justice, le secrétaire général du Front de libération nationale, (FLN), Amar Saâdani a réuni, hier, dans le calme, à la salle des conférences du stade du 5-Juillet, le comité central du parti, le quorum largement dépassé. À en croire les chiffres avancés par la direction du parti, appel, à l'appui, 239 membres du comité central étaient présents à cette dernière réunion précédant le 10e congrès du parti dont les travaux s'ouvrent aujourd'hui, alors que 11 autres ont donné leur accord par procuration. Pour rappel, la composante du CC qui était de 351 membres se réduit à 328 membres, après le décès de certains et l'exclusion d'autres. Ce qui donne plus du tiers statutairement requis pour réunir et valider la session du CC. Ces données ont été exposées, non sans fierté, voire avec un brin de zèle, par Saâdani qui s'est fait un devoir d'insister pour dire que d'autres membres "en cours de route" étaient attendus. Parmi les présents, outre de nombreux anciens ministres dont Ould Abbas, Boudjemaâ Hichour, Saïd Barkat et bien d'autres, figure, notamment, l'actuel ministre de la Justice et gardes des Sceaux, Tayeb Louh. Comme lors du coup de force de Saâdani en 2013, il est difficile de dissocier la présence de Louh des deux décisions de justice qui ont valu aux redresseurs d'être déboutés hier et avant-hier. la justice a, en effet, rejeté leurs plaintes respectives pour l'annulation de la réunion du CC et de la tenue du 10e congrès. Certains membres du CC, qui ont requis l'anonymat, avouent que les "jeux étaient faits"...C'est dire que l'agitation contre Saâdani et la direction du FLN n'aura, en définitive, pas influé sur la préparation du 10e congrès. Visiblement rasséréné, Saâdani a habilement évité de parler de ses adversaires dans son discours, se focalisant plutôt sur le congrès du parti qu'il qualifie de "rendez-vous important". Un congrès qu'il veut être celui "de la base", de laquelle, dit-il, émane l'essentiel des projets de propositions soumises à l'appréciation des 7 groupes de travail préparatoires du congrès. Des propositions que ces groupes de travail avaient transmises, à leur tour, à la commission nationale. "La plupart des propositions pour notre congrès émanaient de la base militante du parti. En d'autres termes, nous voulons en faire un congrès de la base ; un congrès de la responsabilité, sans égoïsme et sans monopole", s'est exalté le chef du FLN, non sans rappeler son "soutien inconditionnel" au président du parti qui n'est autre que le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Il a ainsi réitéré le soutien du FLN à toutes les politiques prônées durant ses quatre longs mandats du chef de l'Etat. Il a mis en évidence, naturellement, les politiques de la concorde civile et de la réconciliation nationale qui, selon lui, ont permis "l'anéantissement du terrorisme et le rétablissement de paix dans le pays". Un message du président du parti, Bouteflika, en l'occurrence, est attendu dès l'ouverture du congrès. Selon des sources proches de la direction du parti, un message de soutien au 10e congrès devra, en effet, être lu en ouverture du congrès aujourd'hui. Les mêmes sources affirment que le message du Président "tracera les grandes lignes que le FLN devra suivre à l'avenir". Saâdani a donné déjà un avant-goût de ce que sera le message présidentiel, en enchaînant, sans transition, sur les propositions du FLN pour la future loi fondamentale du pays, annoncée par le Président, mais qui tarde encore à être concrétisée. Saâdani a, en effet, clairement affiché sa volonté de peser dans les remodelages constitutionnels promis. Il a rappelé, à ce titre, les propositions du FLN inhérentes aux équilibres et à la séparation des pouvoirs, à l'indépendance de la justice, ou encore à la liberté de la presse et au droit à l'expression de l'opposition. Aussi, ajoute-t-il, le FLN tient mordicus à sa revendication relative à l'instauration d'un régime parlementaire. Par ailleurs, Saâdani a affirmé, à l'occasion, que le FLN a connu un "déploiement plus large", sous sa direction. Manière pour lui de justifier la multiplication contestée du nombre des mouhafadhas porté, à la veille du 10e congrès, à 118. Or, excepté la capitale où il existe deux mohafadhas, le FLN n'en comptait pas plus d'une par wilaya... F.A