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10ème congrès du FLN : Sellal, la «polémique» et les caciques
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 30 - 05 - 2015

Les travaux du 10ème congrès du FLN ont été marqués par deux problématiques essentielles, l'entrée de Abdelmalek Sellal dans le Comité Central du parti et la démission de Abdelkader Bensalah du poste de secrétaire général du RND.
« Etes-vous membre du Comité Central du FLN, comme tout le monde le dit ?» avions-nous demandé au 1er ministre lorsqu'il s'apprêtait à sortir de la coupole. «Jamais !» nous a-t-il répondu. Le 1er ministre a été, en effet, donné comme membre du Comité Central (CC) du FLN très tôt dans la matinée de jeudi, jour de l'ouverture des travaux du 10ème congrès de ce parti à la coupole du complexe olympique du 5 juillet. Simple rumeur ou réalité, la réflexion ne pouvait s'arrêter ni à l'une ni à l'autre supposition mais à l'opportunité d'une telle information qui avait vite fait de faire le tour du microcosme algérois et se répandre sur toute la toile. Sa propagation n'a rien d'innocent ni de fortuit. Elle suppose une multitude d'arrière-pensées en ces temps de redéfinition des profils, des postes et des missions. La deuxième tranche de la réponse du 1er ministre à notre question lui accorde dans ce sens, toute l'importance. «Je suis militant de base du FLN depuis 1968,» nous a-t-il affirmé. Ce qui signifie qu'il peut être membre du CC puisqu'il a plus de dix ans de «militantisme» au sein du FLN comme exigé par les statuts et le règlement intérieur. Un membre du bureau politique (BP) du parti est catégorique. «Sellal est devenu membre du CC depuis un peu plus d'un mois.» Si ce n'est pas le cas, des congressistes nous expliquent mieux comment peut-il le devenir sans difficulté aucune. «Sellal peut facilement être désigné comme membre du CC dans le quota national,» nous disent-ils. «Le président du bureau du congrès, qui est le secrétaire général du parti, a toute latitude de choisir des cadres de l'Etat pour les nommer en tant que tels après l'élection des membres du nouveau CC à l'issue des travaux de ce 10ème congrès,» ajoutent-ils. Il est fort probable que le 1er ministre soit «versé» dans le CC par cette voie. Le membre du BP précise pour sa part, que «le pouvoir veut revenir à un gouvernement issu de la majorité (FLN) sans que personne ne puisse contester quoi que ce soit, il suffit pour cela que le chef de l'Exécutif soit membre de son CC.» Le pouvoir dont il parle, semble avoir préparé le coup depuis longtemps. Il semble en tout cas avoir commencé à le faire l'année dernière lorsqu'il avait chargé Saadani de revendiquer haut et fort «au nom de la majorité parlementaire» que le détenteur du poste de 1er ministre soit militant du FLN. C'est fait en deux temps trois mouvements. D'ailleurs, la 5ème des 32 propositions formulées par le FLN au titre de la révision de la Constitution est que «le chef du gouvernement soit issu de la majorité parlementaire.» Saadani n'a pas manqué de le rappeler à l'assistance jeudi dernier. Une fois cette révision consacrée, la chose politique (politicienne) aura déjà pris place.
SELLAL, MILITANT DU FLN, ET BENSALAH, SG DEMISSIONNAIRE DU RND
La décision de «placer» Sellal dans le CC du FLN a dû, en outre, être prise en prévision du retour de Ahmed Ouyahia aux commandes du RND. En fait, on n'en était plus aux supputations quand la coupole a couvé l'information relative à la démission de Bensalah du poste de SG du RND. Le président du Conseil de la nation s'était bien débarrassé jeudi dernier de ce fardeau après avoir adressé, dans la matinée du même jour, sa lettre de démission au Bureau National du RND. Son remplacement par Ouyahia ne fait plus aucun doute. Bensalah a choisi ainsi de démissionner à un moment où le FLN tenait son congrès. Fait du hasard ou instruction «venue d'en haut», là aussi, il ne sert à rien de polémiquer, les choses semblent avoir été agencées de la sorte. Nouria Hafsi, Abdesselam Bouchouareb, Nacim Sidi Saïd, les trois, membres du Conseil National du RND, présents à la coupole, n'ont pas commenté l'événement. Mais ceux qui connaissent bien Bensalah, lui accordent, en parallèle, que son choix du moment répond aussi à des considérations «d'incompatibilité d'humeur.» L'on dit que Bensalah n'a jamais été en odeur de sainteté avec Saadani depuis que ce dernier a été placé à la présidence de l'APN. Les deux responsables ne s'adressent même pas la parole. Il est clair qu'ils n'ont pas baigné dans la même culture. Bensalah a été forgé dans la culture de l'Etat alors que Saadani l'a été dans celle de l'intrigue. Un autre responsable rompu à la culture de l'Etat, Abdelkader Messahel qui, dit-on, avait juré de ne pas assister au congrès «parce qu'il n'avait pas envie de se trouver face à Saadani.» Le ministre n'était d'ailleurs arrivé jeudi dernier à la coupole, que vers 13h, c'est-à-dire une demi-heure avant la levée des travaux de la 1ère journée du congrès. La culture des cabales, «philosophie» par excellence du pouvoir, a eu raison de Bensalah qui avait du mal à supporter la vue de ceux qui ont été instruits pour revendiquer publiquement son départ alors qu'ils savent qu'il n'a jamais été demandeur du poste de SG du RND. Reste à savoir s'il continuera à présider le Conseil de la Nation où le même pouvoir lui a déjà trouvé une porte de sortie «honorable.»
HOLLANDE A ALGER ET LA FIN DU FLN DES MOUDJAHIDINE
L'autre chapitre qui s'est imposé dans les discussions des coulisses du congrès, jeudi dernier, l'éviction des caciques, opposants à Saadani. 212 membres de l'ancien CC -puisque tous ses membres ont remis leur mandat mercredi dernier -, avaient recouru à la justice par référé pour déclarer le 10ème congrès «nul et non avenu» et faire bloquer les comptes du parti. Mais jusqu'à hier, les instances judiciaires ne se sont toujours pas prononcées. «L'exclusion des caciques, qui sont pratiquement tous d'anciens moudjahidines, a été très bien préparée, ils ne seront jamais plus membres d'aucune instance du FLN,» nous font savoir des membres du BP. Pour nos interlocuteurs, «le message est clair, il n'est même pas pour la consommation interne, il est adressé au-delà des mers, à la France, pour la convaincre que le FLN qui a mené la guerre de Libération nationale est fini, le FLN des moudjahidine est terminé.» La sentence est lourde de sens. Au fait, il est avancé au passage, que le président français, François Hollande effectuera une visite officielle de deux jours en Algérie et ce, à partir du 15 juin prochain. Ould Abbas ne partage pas l'idée de cette éviction des caciques. «Les historiques sont là, vous avez bien vu que Tahar Zbiri et Belaid Abdesselam sont venus à l'ouverture du congrès,» a-t-il lancé à des journalistes. Ces deux historiques du FLN ont, faut-il le rappeler, des problèmes de santé qui les empêchent d'avoir une quelconque activité partisane. C'est dire que le slogan du congrès lancé par le SG du FLN colle bien à la réalité des choses. «Pour le renouveau et le rajeunissement des militants du FLN,» a-t-il répété. Le SG avait accolé à ces deux termes, «la modernisation du parti par la mise en œuvre d'un programme visant dix objectifs, entre autres, l'unification des rangs, a-t-il dit, et non des opinions, puisque tout militant a droit à défendre ses idées, et à contrer l'exclusion et la marginalisation.» Ce qui a suivi ces appels viendra une fois de plus, consacrer l'exception et contredire la règle. Tahar Khaoua, nommé fraîchement ministre des Relations avec le Parlement, avait lu la lettre du président de la république aux congressistes du FLN et avait évoqué avant lui ces idées «phares du changement.» Bouteflika rendait hommage dans sa lettre «à la direction du FLN» qui, dit-il sans gêne aucune, «a su préserver l'unité et la stabilité du parti.» Le chef de l'Etat, répétant pourtant qu'il est le président «de tous les Algériens» et de ce fait, ne peut se permettre «d'être partisan», a laissé Khaoua «proposer» au SG du parti qui est président du bureau du congrès, d'appeler les congressistes à le plébisciter comme président du FLN «et non président d'honneur» comme il l'est depuis 2005, année de la tenue du 9èmecongrès. Après un vote à main levée, Saadani le déclare président du FLN. «Bouteflika le mérite parce que c'est un des grands hommes de la Révolution,» a déclaré Bougoutaïa, membre du BP. «Nous réitérons notre soutien indéfectible au président Bouteflika, à sa politique et à son programme,» martèlera Saadani qui promettra encore du haut de la tribune, d' «unifier les rangs du FLN, de le moderniser et de rajeunir ses militants.» Dont acte…


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