Que l'on soit à la station de transport urbain de Benomar à Kouba ou au terminus de Bach-Djerrah au lieudit Bach-Djerrah Tennis, il n'y a nulle trace de navette vers la place des Martyrs ou la place-du 1er-Mai. Pis encore, il ne fait pas bon traîner dans le coin, en raison de l'obscurité qui donne à ces lieux désertés par ceux-là même qui sont en charge d'assurer une prestation à la limite d'un service minimum, l'apparence d'un coupe-gorge. Donc, le mieux est de hâter le pas à l'endroit du stade Benhaddad de Kouba, où les bus aux couleurs Ciel & blanc de l'Etusa égaient un tant soit peu le quartier. Autre décor lugubre, la station de Bir-Mourad-Raïs sise à la limite de l'avenue Mohammedi (ex-Claire-bois), où seul l'horaire 33 de l'Etusa assure la liaison vers la place Maurice-Audin et celle du 1er-Mai. Pour le reste, autant ne pas s'éterniser sous la falaise de Bir-Mourad-Raïs, puisque l'impressionnante flotte de mini-bus vers Ben-Aknoun et Chéraga n'est opérationnelle que le jour, mais pas de nuit. Pendant ce temps, l'obscurité règne à l'estuaire de l'avenue des Frères-Bouadou de l'Oued-K'nis, où les transporteurs privés se sont inscrits aux abonnés absents. Du reste, notre virée nocturne atteste que la mission de service public qui incombe également aux opérateurs de transport privés n'est pas assurée du tous, sinon épisodiquement. Mais pour qu'elle le soit dans les faits, il faut qu'il y'ait d'abord un cahier des charges fixant les prérogatives de ces transporteurs qui ont investi le secteur avec l'anarchie que l'on sait. L. N.