Le Mouvement des entreprises de France (Medef, patronat) a pour 2005 “fait le pari de l'Algérie”, a déclaré à l'APS le vice-président, directeur général de sa branche internationale, M. Thierry Courtaigne, qui voit un “demi-horizon très prometteur” pour l'avenir de la coopération algéro-française. “La stabilité en Algérie et son intégration dans l'économie mondiale sont deux signes très forts” qui montrent qu'en matière de coopération, “2005 sera une amplification de 2004”, a-t-il estimé. Il s'est déclaré “confiant en l'avenir” de l'Algérie qui est en train de mettre en place “un modèle économique qui marche”, appuyé par notamment la signature des accords de libre-échange avec l'Union européenne (UE) et les perspectives d'adhésion à l'OMC. Il a souligné le fait qu'en “termes de ressources et de capital humain, l'Algérie a les atouts d'un pays industriel”. Mais à une question sur la passivité constatée en 2004 des entreprises françaises concernant le marché algérien, M. Courtaigne affirme que “cela n'est pas exact”. Selon une étude du cabinet KPGM publiée en novembre 2004 pour le compte du Medef, les 49% des entreprises françaises qui envisagent d'investir ou de délocaliser à l'extérieur ciblent, par ordre d'intérêt, les nouveaux pays de l'Union européenne (40%), les pays de l'Europe des 15 (30%), la Chine (18%) et le reste de l'Asie (20%). Un très faible groupe d'entrepreneurs sont intéressés par les autres marchés, notamment africains ou américains. À l'égard du marché algérien, Medef-International aurait souhaité la levée du nombre de “petites contraintes techniques et bureaucratiques” pour que les entreprises françaises puissent “investir en force en Algérie comme elles le souhaitaient”, a tenu à souligner M. Courtaigne en guise de réponse au fait que les entreprises françaises ont été jugées moins entreprenantes que leurs concurrentes. “Ce qui nous intéresse le plus, actuellement, ce sont les enjeux stratégiques de la coopération avec l'Algérie et la réforme de son système bancaire”, a-t-il précisé.