Malgré la pression non-stop exercée par les services de police, l'avenue Gambetta est totalement prise d'assaut chaque matinée par des marchands illicites. Une énième importante opération coup-de-poing contre le commerce informel et les vendeurs à la sauvette a été lancée, à la grande satisfaction de la population, la matinée de samedi par les éléments de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya de Annaba ciblant le centre-ville et principalement la rue Gambetta, l'artère commerçante la plus importante de la ville ainsi que la place Tarik-Ibn-Ziad jouxtant le Théâtre régional de Annaba. Cette action s'est soldée, a-t-on constaté sur place, par la saisie d'un important lot de vêtements et des arrestations au milieu des vendeurs à la sauvette. En effet, nous apprenons qu'outre l'arrestation de plusieurs individus, entre autres, des trabendistes, vendeurs illicites et cambistes, cette opération aurait permis la saisie aussi de sommes en devises et en dinar tunisien. Pourchassés depuis le début de ce mois sacré de Ramadhan, les vendeurs à la sauvette reviennent chaque jour à la charge et occupent de nouveau les lieux. En effet, et malgré cette pression non-stop des services de police, l'avenue Gambetta est totalement prise d'assaut chaque matinée par des marchands illicites de tous bords. Ainsi, les trottoirs, au même titre que la chaussée sont squattés à longueur de journée, aussi bien, par les propriétaires des magasins, qui n'accordent aucun intérêt à la propreté de leurs devantures, que par les vendeurs à la sauvette (vêtements, changes devises, bijoux, lunettes, fruits et légumes, etc.). Des effets vestimentaires, à la vaisselle, aux détergents et flacons de parfums et d'aérosol. Tout est étalé à même le sol et il s'avère très difficile, voire impossible de traverser la voie de circulation tant la poussée imposée par les étalages de fortune s'avère puissante, et de jour en jour déferlante. Pour beaucoup de citoyens, les propriétaires des magasins ont aussi une grande responsabilité dans cette situation, tant ils squattent les trottoirs, lesquels ne semblent être point réservés aux piétons. Les propriétaires des commerces, qui défient carrément les lois de la République, exercent en réalité un fait accompli, qui ne dit pas son nom, mais qui finissent toujours par remporter le bras de fer qui les met aux prises avec les autorités. Ces derniers, dans une "fuite en avant", acceptent en fermant les yeux sur les dépassements des "commerçants légitimes" qui squattent, rues, ruelles, trottoirs et espaces verts. B. B