Réagissant aux tragiques événements de Ghardaïa, le Front des forces socialistes (FFS) a souligné dans un communiqué rendu public mercredi qu'il n'a pas cessé d'alerter et de proposer des solutions aux différentes crises qui secouent cette région. "En janvier 2014, après plusieurs missions d'information sur place, le groupe parlementaire du FFS a déposé une demande de commission d'enquête parlementaire. Depuis, le FFS ne cesse de la revendiquer et de se heurter au refus et à l'indifférence des partis du pouvoir", rappelle encore le parti, ajoutant qu'en réduisant la crise à une question exclusivement sécuritaire et en refusant toute solution politique, "le pouvoir qu'il n'ait pas su, pas pu ou pas voulu régler ce conflit, en porte l'entière responsabilité". Il réaffirme, par ailleurs, "la nécessité d'une démarche politique incluant toutes les forces vives qui peuvent contribuer à l'apaisement et à la recherche d'une solution durable à cette crise qui endeuille la région et au-delà toute la nation". De son côté, le mouvement El-Islah a également averti contre les solutions exclusivement sécuritaires. Le parti a exhorté "le pouvoir" à agir vite pour solutionner la crise, en prenant également des mesures politiques. El-Islah demande l'implication du chef de l'Etat pour trouver des solutions aux problèmes qui minent la région. La Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme, présidée par Me Dabouz a dénoncé, elle, les interventions des forces de sécurité dans les mosquées et l'arrestation de 27 personnes, dont Kamel-Eddine Fekhar. La Laddh a dénoncé la violation de la franchise de la mosquée et l'utilisation des armes à feu à l'intérieur. La Ligue a également dénoncé la réunion du Premier ministre avec, écrit la Laddh, "cinq personnes" et qui a consisté à donner "des consignes pour les forces de sécurité afin de perquisitionner les maisons et de fouiller les personnes sans les réquisitions du parquet". Dans des communiqués rendus publics par le Mouvement populaire algérien (MPA) d'Amara Benyounès, et Tajamou amel el Djazaïr (TAJ) d'Amar Ghoul, les deux formations "saluent" la réaction du chef de l'Etat et ses instructions "à faire appliquer la loi". Le MPA "condamne cette violence fratricide" et "appelle les citoyens et les citoyennes de la région de la vallée du M'zab à la sagesse et à la fraternité et à privilégier la voie du dialogue". Le parti de Benyounès informe que "les militants du MPA, conscients des jeux et des enjeux qui se déroulent à nos frontières et les menaces réelles sur la sécurité du pays, appellent les Algériens et les Algériennes à une mobilisation sans précédent afin de déjouer tout plan de déstabilisation ou de division en se constituant en front patriotique et républicain contre toute tentative de manipulation ethnique et/ou religieuse". De son côté, le Taj d'Amar Ghoul appelle les citoyens de la région "à privilégier la voie du dialogue et de la réconciliation", "pour un retour durable de la paix". Le Taj estime, par ailleurs, qu'il faut lancer les projets de développement local dans la région. Pour sa part, l'Alliance nationale républicaine (ANR), qui s'est dite hautement préoccupée par les tragiques événements que la wilaya de Ghardaïa venait de vivre, s'est fendue d'un communiqué dans lequel elle exprime son appui aux décisions arrêtées lors de la réunion au sommet présidée par le président Bouteflika mercredi dernier. Le parti de Belkacem Sahli s'est dit par ailleurs disposé à participer à toute initiative politique sur le terrain, laquelle travaillerait à faire retrouver le calme à la région. M. M.