L'ex-maire de Berriane, Nacereddine Hadjadj, actuellement membre exécutif au Rassemblement pour la culture et la démocratie, a été arrêté hier dans la matinée par la police, selon Atmane Mazouz, secrétaire national chargé de la communication du RCD. "Notre ami Nacereddine Hadjadj, secrétaire national du RCD, vient de faire l'objet d'une énième arrestation abusive de la part des services de sécurité à Ghardaïa. D'après les premières informations recueillies auprès des militants et d'un avocat, cette cabale est menée contre toute personne ayant accusé le pouvoir de jouer au pourrissement de la situation dans cette région", a-t-il indiqué. Atmane Mazouz a rappelé que "Nacereddine Hadjadj a déjà fait l'objet de plusieurs intimidations, arrestations et acharnement de la justice pour son militantisme et son engagement politique". Une situation qui ne le laisse pas sans commentaire puisqu'il enchaîne : "Le pouvoir, dans sa fuite en avant, veut, encore fois, porter la responsabilité de sa faillite aux militants intègres, en plus de ‘la main étrangère'." De son côté, contactée, la secrétaire nationale chargée des droits de l'Homme au RCD, Fetta Sadat, a affirmé que les motifs de l'arrestation de son collègue étaient toujours inconnus. Il était presque 18h et aucune nouvelle n'avait encore été donnée sur le sort de Nacereddine Hadjadj. "Il faut savoir que durant son mandat de président de l'APC de Berriane (2007), il a été destitué sans aucune raison valable par l'ancien wali de Ghardaïa. En 2014, il a été arrêté par la police et des faits lui ont été confectionnés. Les poursuites ont fini par être abandonnées, puisque le même jour où il y a eu les violences qu'on lui reprochait, il était présent dans une réunion nationale du RCD à Alger. Avec cette nouvelle arrestation, il est pour l'instant suspecté et non pas accusé. Nous espérons qu'ils ne vont pas essayer, encore une fois, de lui confectionner des faits et tenter de le diaboliser", a-t-elle souligné. Fetta Sadat a expliqué que la loi algérienne ne permet pas encore à un avocat d'entrer en contact avec son client lorsqu'il est en garde à vue chez la police. "Nous en saurons un peu plus lorsqu'il sera présenté devant le parquet", a-t-elle conclu. M. M.