Depuis 2003, les élèves ont perdu deux années pédagogiques à cause des grèves du corps éducatif. La Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE) a organisé durant quatre jours à Tlemcen (du 3 au 6 août) sa première université d'été à l'issue de laquelle une série de recommandations a été adoptée, réitérant une nouvelle fois la nécessité pour la tutelle de préserver les acquis des enseignants et remédier aux déséquilibres du statut particulier en l'adaptant aux exigences actuelles tout en élargissant les consultations relatives aux réformes éducatives et aux œuvres sociales. L'inspecteur général du ministère de l'Education, Nedjadi Messeguem, qui a assisté à la cérémonie de clôture du séminaire, a prononcé à cette occasion une allocution pour souligner l'impérieuse nécessité pour les syndicalistes de préserver avant tout l'avenir de l'élève. Prenant en exemple les nombreux arrêts de cours intervenus depuis 2003, il a déclaré : "Douze années après avoir été pris en otages la première fois, ces mêmes élèves qui ont passé leur bac cette année vont traîner comme un boulet au pied cet handicap qui leur a fait perdre deux années pédagogiques et qui va inévitablement se répercuter négativement sur leur cursus universitaire." Tournant la page du passé, M. Messeguem a estimé dans ses propos que les syndicats doivent à présent devenir de véritables partenaires de la tutelle pour réussir ensemble les réformes de l'école algérienne afin de pouvoir la hisser sur le piédestal qui aurait dû être le sien, il y a bien longtemps déjà. Il a aussi annoncé que la ministre de l'Education a adressé un mémorandum à l'intention des syndicats afin que ceux-ci puissent y consigner leurs observations dans le cadre de la nouvelle vision moderne qui doit imprimer la démarche des enseignants et conseillers pédagogiques. Le colloque de Tlemcen a regroupé plus d'une centaine de cadres syndicaux avec pour thème des travaux "Pour une école algérienne stable" A. B