Résumé : Les nausées durent quelques heures. Ibtissem affamée, mange de tout et boit aussi le jus de fruits exotiques. Au petit matin, elle est fiévreuse et très mal mais elle ne veut pas déranger son oncle. Quand elle se réveille plus tard, elle se rend compte avoir perdu du sang. Son oncle l'emmène à l'hôpital presque inconsciente... L'oncle Makhlouf est dans la salle d'attente, espérant avoir des nouvelles de sa nièce. Mais les infirmières qui sortent du bloc des urgences n'ont aucune réponse à ses questions. -Je ne vous demande pas l'impossible ! Je veux juste savoir si son état est grave ! S'il n'y a pas de complication ! -Soyez patient ! Incha Allah ce n'est pas grave ! -Vous ne pouvez pas retourner voir comment elle va ? -Le médecin s'occupe d'elle. Quand il aura fini, il devrait venir vous parler ! Ne vous inquiétez pas. Il regarde l'infirmière s'éloigner, et le temps d'une seconde, il est tenté d'ouvrir les portes et d'aller voir de lui-même comment va Ibtissem. Mais il se retient pour ne pas la mettre dans la gêne. Elle est enceinte, et avec l'hémorragie qu'elle a eue, il y a peu de chances qu'elle n'ait pas perdu son bébé. Il faudrait un miracle, pense-t-il. Le malheur semble lui coller à la peau. Il trouve le temps long. -S'il vous plaît, je voudrais parler au médecin ! Cela fait une heure qu'ils ont emmené ma nièce ! S'il vous plaît, dites-moi seulement comment elle va !, prie-t-il un infirmier qui s'apprête à entrer dans le bloc. S'il vous plaît... L'infirmier est touché par son inquiétude. Il promet de se renseigner sur son état. Les portes se referment vite derrière lui. Makhlouf soupire. Un moment passe avant qu'il ne revienne. Il a au moins tenu parole. -Votre nièce a fait une fausse couche. Elle a été confiée à la gynécologue. Sa vie n'est plus en danger ! Elle aura besoin de repos ! Normalement, vous pourrez la voir plus tard ! Je vous conseillerais de lui chercher des vêtements de rechange et des affaires de toilette ! -Oui, vous avez raison ! Merci, vraiment merci. L'oncle Makhlouf ne retourne pas chez lui. Il ne peut pas fouiller dans les affaires d'Ibtissem. à l'extérieur de l'hôpital, il y a des boutiques. Il entre dans la première se trouvant sur son chemin. Il demande au vendeur de lui constituer un trousseau avec tout le nécessaire pour une malade à l'hôpital. -Qu'a-t-elle au juste ? -Elle a eu une fausse couche ! Elle aurait pu mourir ! Louanges à Dieu, elle s'en sortira ! -Prompt rétablissement à la malade ! Elle est jeune, elle a la vie devant elle ! -Incha Allah, incha Allah... Lorsqu'il retourne aux urgences, cette fois, il peut parler à la gynécologue qui s'était chargée d'Ibtissem. -Elle a perdu son bébé. Nous avons stoppé l'hémorragie. Sa vie est hors de danger. Elle aura besoin de repos et d'un soutien moral... son mari n'est pas là ? Ses parents ? Makhlouf secoue la tête. -Son mari et sa mère ne sont plus de ce monde... Il décide d'appeler son beau-frère afin de le mettre au courant. Hadj Hassen répond. Il ne cache pas sa surprise quand il le reconnaît au bout du fil. Mais lorsque Makhlouf lui apprend qu'Ibtissem est hospitalisée et dans un état grave, il lui dit sèchement : -Tu appelles pour ça ? Mais qu'elle crève... Il raccroche. Makhlouf retourne à la salle d'attente, plus déçu que jamais. (À suivre) A. K.