Le ministère de la Défense nationale (MDN) a rappelé, dans un communiqué, que la prise en charge des doléances, en matière d'octroi de pension d'invalidité des militaires radiés de l'ANP pour divers motifs, se poursuit normalement, selon le calendrier fixé aux commissions médicales régionales. Dans un souci de clarifier la nature des revendications exprimées, "par quelques groupes de citoyens que la presse a qualifiés indistinctement de retraités de l'ANP", le MDN a identifié, pour autant, deux catégories. S'agissant d'abord des "rappelés du Service national", le MDN a d'abord indiqué que pour cette catégorie, "une grande opération d'expertise est actuellement menée", en expliquant que "les résultats jusque-là obtenus des expertises médicales subies par les éléments, qui se sont déjà présentés devant les commissions régionales, ont permis de relever qu'un taux de 60% parmi eux a été reconnu inapte avec imputabilité au service". Aussi, "la situation de ces éléments a été régularisée et ils perçoivent leurs droits auprès de la Caisse des retraités militaires conformément au code des pensions militaires", a ajouté la même source. S'agissant ensuite de la catégorie des personnels de l'ANP radiés des contrôles pour motif d'inaptitude physique non imputable au service dont le traitement des dossiers est également en cours d'exécution. La proportion d'octroi de l'imputabilité au service a permis à la moitié des éléments expertisés de bénéficier d'une pension d'invalidité. Réagissant, en outre, aux mouvements de protestation de quelques localités du pays, le MDN a précisé qu'"ils sont l'œuvre d'éléments qui n'ont pas été reconnus médicalement inaptes par les commissions régionales, car ne présentant aucune pathologie". Concernant ce cas précis, le MDN conclut qu'"il est donc inadmissible d'octroyer une pension d'invalidité à une personne qu'un collège de médecins déclare valide et en bonne santé". Le ministère de la Défense nationale rappelle, enfin, aux personnes qui s'estiment lésées par les décisions des commissions régionales que "les voies de recours sont ouvertes et permettent le réexamen des différentes situations au cas par cas". La réponse du MDN intervient à la suite du mouvement de protestation des rappelés du Service national durant la "décennie noire" (1995-1999), notamment la manifestation qui a eu lieu récemment à Boumerdès, et durant laquelle, ils ont demandé au ministère de la Défense nationale de revoir tous les dossiers des rappelés "déclarés valides par les commissions d'expertise médicale". A. R.