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148e partie
Mordjana
Publié dans Liberté le 30 - 08 - 2015

Résumé : Bien qu'elle s'y attende, Mordjana est déçue par l'accueil de sa mère. Elle demande à Saléha de faire son devoir de bru envers son beau-père qui était mourant. Mais cette dernière refuse ses conseils. Elle remarque Amir et le traite de rescapé de rue, tout en reprochant à sa fille de l'avoir dénigrée. Mordjana lui en rappellera les raisons.
Saléha s'écrie :
- Quelles raisons ? Tu veux parler de cette première visite à la famille, et de cet homme de la ville que tu nous a ramené pour nous narguer ? Je suis bien obligée de reconnaître que nous ne sommes pas de son rang.
- En voilà encore des idées ! Tu veux juste une fuite en avant pour justifier ton comportement envers Samir et moi. Je voulais pourtant oublier le passé pour reprendre une relation plus sereine et plus solide avec toi, mais je vois que tu préfères le chaos.
Saléha s'approche de sa fille et se met à la secouer brutalement par le bras :
- Le chaos, c'est toi qui l'a provoqué. Je suis chez moi, et si mon comportement ne te plaît pas, tu n'as qu'à rester chez tes grands-parents, je ne t'ai rien demandé. J'espère que je n'aurai jamais besoin ni de ton aide ni de ta sollicitude, encore moins de tes reproches et de tes conseils.
Elle désigne de son index Amir qui s'était agenouillé devant la tortue :
- Allez prends ce rejeton et sors de chez-moi. Honte à toi de ramasser les déchets infects des orphelinats.
Mordjana prend son fils par le bras, et les yeux larmoyants, elle se dirige vers la sortie. Emportée par sa colère, Saléha continue sur sa lancée :
- Tu es égale à ta famille. Vous êtes tous des moins que rien. Des gens sans scrupules qui allument le brasier de la guerre pour démontrer qu'ils sont mieux que les autres. J'ai fait des enfants, moi. J'en ai fait quinze. Ils sont tous sortis de mon ventre. Pas d'un orphelinat.
Sans se retourner ni répondre à sa mère, Mordjana marchait d'un pas rapide tout en essuyant les larmes qui inondaient son visage. L'ingratitude de sa mère et sa franche méchanceté l'avaient déconcertée. Elle pensait que Saléha avait changé. Qu'il suffisait d'un petit geste pour la ramener à la raison. Hélas, ce n'était pas le cas.
Elle repense à son grand-père. Il méritait de partir en paix. Mais Saléha ne le voyait pas ainsi. Elle était aveuglée par une haine incompréhensible. La jalousie avait fini par l'emporter loin de tout raisonnement.
Elle revient chez ses grands-parents et donne à Amir son goûter, avant d'aller retrouver Mimouna qui somnolait sur sa chaise devant le grand lit de son mari.
- Yemma Mimouna... Tu dors ?
La vieille femme sursaute et ouvre les yeux :
- C'est toi Mordjana ? Tu as tardé. Je me suis assoupie un moment.
- Je suis revenue. Va te reposer un peu, je vais te remplacer.
Mimouna s'étire :
- Non, je préfère que tu t'occupes du dîner. Tu as rendu visite à ta mère ?
Mordjana hoche la tête et soupire :
- Oui. Et je l'ai regretté.
Mimouna soupire aussi :
- Je vois. Elle t'a encore fait une
scène.
- Ce que je ne comprends pas, c'est son comportement. Elle refuse de voir grand-père et a traité Amir de tous les noms.
- Que peux-tu attendre d'une mère indigne et d'une belle-fille qui ne méritait pas d'être dans ma famille.
- Baba Ameur mérite plus de
gratitude.
- Oui. Et ce n'est pas moi qui vais te contredire. Heureusement que tous les autres ne sont pas comme elle. Tes sœurs et tes frères nous rendent visite quotidiennement.
- C'est la moindre des choses, après tout ce que grand-père a fait pour eux.
La journée tirait à sa fin. Amir s'était endormi sur la chaise dans la cuisine, et Mordjana le met au lit avant de s'occuper du dîner.
Samir traverse la grande cour de la maison à grands pas. Depuis son retour du Sud, voici une semaine, il n'avait cessé de téléphoner à Mordjana pour demander des nouvelles de son grand-père. Amir lui manquait aussi, et il se promet de trouver un moment pour retourner auprès de lui. Peut-être que sa femme va rentrer plus tôt que prévu aussi. Lors de leur dernière conversation au téléphone, Mordjana avait insinué que l'état du vieil homme était stationnaire. Il pousse le portail d'entrée et sort dans la rue. Il avait garé son véhicule à quelques mètres de là, et devait tout d'abord passer par le kiosque pour prendre ses journaux et acheter des cartes de crédit.
Il faisait beau. Le printemps s'éternisait, au grand bonheur de tous. Le jeune homme aspire une grande goulée d'air et se sent plus léger. Il avait pour une fois passé une bonne nuit, et cela s'est répercuté sur son physique et son humour. Il sourit. Malgré tout, la vie est belle et vaut la peine d'être vécue.
Il jette un rapide coup d'œil aux journaux, puis les replie et les met sous son bras, avant de se diriger vers son véhicule. Il met le contact et enclenche la vitesse lorsque son portable se met à sonner. Il sursaute en reconnaissant le numéro d'Ilhem.
(À suivre)
Y. H.


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