La 1re édition du Salon du développement canado-maghrébin sera organisée les 2 et 3 septembre 2015 au Palais des congrès de Montréal à l'initiative de L'Excellence Evénements, en partenariat avec le Conseil des Maghrébins du Canada (CMC), un organisme sans but lucratif, regroupant plusieurs personnalités publiques d'origine maghrébine. Ce rendez-vous événementiel, ouvert à tous, sera l'occasion pour les nouveaux arrivants, notamment, de s'imprégner des conditions d'installation dans la nouvelle société d'accueil. Plusieurs programmes et services seront proposés lors de ce salon afin de faciliter et d'assurer une meilleure intégration des immigrants maghrébins. Un accompagnement sera offert par des exposants en matière d'employabilité, d'hébergement, de formation, d'entrepreneuriat et autres démarches d'insertion. Le salon se veut également une opportunité pour mettre en valeur et promouvoir les intérêts des Maghrébins au Canada. Numériquement, la communauté maghrébine reste l'une des plus importantes. L'ancien ambassadeur d'Algérie à Ottawa, Smaïl Benamara, avait déclaré récemment à Liberté que les Algériens établis au Canada étaient près de 100 000, dont plus de 90% dans la grande région de Montréal. Dans la métropole québécoise, c'est la communauté qui est frappée par le plus fort taux de chômage. Le taux de chômage dépasse les 30% au sein de la communauté maghrébine à Montréal où le taux général est de 9,1%, alors que le taux de chômage au Canada reste stable aux alentours de 6,8%, selon les dernières statistiques. Certains de nos compatriotes, comme gagnés par le découragement, recourent au travail au noir, tout en restant dans le bien-être social (BES). Un engrenage qui, happant compétences et force de travail, entrouvre l'antichambre de la désillusion. Pourtant, le Québec a tout intérêt à faciliter l'intégration au travail des immigrants pour maintenir la croissance économique, selon des économistes canadiens. Alors pourquoi nos compatriotes trouvent-ils des difficultés à s'insérer dans le marché du travail québécois ? Y. A.