Le ministre des Finances a, pour sa part, annoncé la tenue, du 10 au 17 septembre, de réunions au niveau de chaque wilaya consacrées aux dispositions de la LFC 2015. "Nous disposons d'importantes potentialités pour faire face à la crise", a rassuré, hier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l'Assemblée populaire nationale (APN), dans une déclaration à la presse en marge de l'ouverture de la session d'automne des deux chambres du Parlement. M. Sellal reconnaît que l'Algérie subit "un choc économique" à cause de la chute des prix du pétrole. Le Premier ministre a évoqué une stratégie économique, dont la mise en œuvre a été entamée avec la loi de finances complémentaire 2015. "Des décisions très courageuses ont été prises pour faciliter l'investissement", a-t-il indiqué, estimant que "la création de richesse est l'unique solution, et non pas l'austérité qui n'engendre que le sentiment de désespoir". Le gouvernement, insiste le Premier ministre, a opté pour la politique de croissance et de création de richesse en lieu et place de l'austérité. Parallèlement, M. Sellal souligne la nécessité de rationalisation des dépenses. Dans ce cadre, "l'Etat a pris des mesures, y compris en matière de budget de fonctionnement. Des baisses sont prévues. Des dispositions allant dans le même sillage seront prises dans le budget de 2016. Mais notre objectif est de poursuivre le développement national", a-t-il indiqué. Le Premier ministre a annoncé une réduction des investissements publics, en matière de grands projets et de routes. Mais concernant le volet social, les efforts seront poursuivis. "Nous disposons d'importantes potentialités pour faire face à la crise", a insisté le Premier ministre. Cependant, a-t-il indiqué, ces potentialités ne doivent pas être utilisées pour maintenir le statu quo. "Il faut difficilement sortir de l'économie basée sur les hydrocarbures", a lancé M. Sellal, estimant que la réussite de cette démarche nécessite l'adhésion de tous les opérateurs, de tous les partis politiques et de tous les membres de la société. Interrogé au niveau du Conseil de la nation sur les mesures prévues dans l'avant-projet de loi de finances 2016, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhelfa, a indiqué que le texte "est encore au niveau des laboratoires". Le gouvernement, a-t-il affirmé, se préoccupe, actuellement, de la mise en œuvre des dispositions de la loi de finances complémentaire 2015, et qui concernent, entre autres, l'investissement, le foncier et le financement de l'économie. Dans ce cadre, le ministre des Finances a annoncé la tenue, du 10 au 17 septembre, de rencontres des cadres des banques, des finances et du commerce dans toutes les wilayas consacrées à la promotion de l'investissement, au foncier industriel et à la collecte des ressources qui sont en dehors des banques. Interrogé sur les prévisions de croissance de 4,6% en 2016 au moment où le gouvernement annonce une baisse de 9% des dépenses globales, M. Benkhelfa a affirmé que "la croissance n'est pas portée uniquement par la dépense publique". Le ministre des Finances a indiqué que la croissance de 4,6% prévue en 2016 est portée à la fois par la commande publique, l'industrie, l'agriculture, les travaux publics et les services. M. Benkhelfa a affirmé que tous les budgets de 2015 à 2019 sont orientés vers la croissance, dans un contexte d'une récession mondiale. Pour sa part, le ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Amar Ghoul, a annoncé la tenue, avant la fin de l'année, des assises nationales sur l'aménagement du territoire.