"Beaucoup de femmes préfèrent se faire ausculter par un médecin privé, mais une fois arrivées à terme et étant dans l'incapacité de payer les charges de la clinique privée, elles sont évacuées vers le CHUO de façon catastrophique", a souligné le DG du CHU d'Oran. La première implantation des valves aortiques par voie transcutanée au profit des patients jusqu'alors exclus du champ de remplacement valvulaire aortique chirurgical sera effectuée pour la première fois en Algérie au CHU d'Oran, a annoncé, dimanche, Bouhadjar Benali, directeur général du CHU d'Oran, lors d'un point de presse qu'il a animé au siège de la direction générale de l'hôpital. Dans sa démarche d'accompagnement de l'innovation en matière de chirurgie médicale dans le cadre de la nouvelle stratégie du ministère de tutelle, il est également prévu la première greffe de la moelle avant la fin de l'année en cours, a-t-on affirmé. "Les travaux de la structure devant abriter le futur bloc opératoire sont achevés à 95%", a-t-on souligné de même source. Le service de radiothérapie est aussi concerné par une opération de dotation de deux extensions une fois les accélérateurs fonctionnels. Le directeur général du CHUO a saisi cette opportunité pour mettre à jour certains détails relatifs à la gestion de l'institution hospitalière. Devant les journalistes, il insistera sur la nécessité d'éviter le piège de la désinformation et de la mauvaise information. Il abordera ce chapitre en mettant l'accent sur une meilleure approche informative du CHUO qui est considéré comme le plus grand hôpital du pays avec 4700 travailleurs et 2000 étudiants. Il précisera à cet effet que le CHUO a enregistré, depuis le début de l'année, 17 985 hospitalisations, 8205 opérations chirurgicales, 20 111 admissions au service de gynécologie-obstétrique pour 560 accouchements par césarienne par mois. L'importance des opérations par césarienne, selon le DG, a permis de réduire considérablement le taux de décès aussi bien des mamans que des bébés. En sus de 240 lits, le service gynéco-obstétrique dispose de 72 lits déployés au niveau de trois services de maternité à haut risque, a-t-on confirmé. Dans le même contexte, il a été relevé le décès de quatre parturientes durant les huit derniers mois. "Le service de maternité du CHUO est un déversoir qui traite plus de 60 accouchements par jour, alors que les 700 lits des polycliniques de la wilaya ne sont occupés qu'à hauteur de 35%", a-t-on assuré. Compte tenu du fort potentiel des femmes enceintes qui sont suivies médicalement par un praticien privé, il arrive que la femme qui est admise en urgence au service de maternité arrive sans dossier médical. "Beaucoup de femmes préfèrent se faire ausculter par un médecin privé, mais une fois arrivées à terme et étant dans l'incapacité de payer les charges de la clinique privée, elles sont évacuées vers le CHUO de façon catastrophique", a souligné le DG. Un autre projet verra le jour avec le futur pôle des urgences qui englobera les UMC, les services de cardiologie, de pneumologie, du CCI et l'ORL. Il est doté d'une enveloppe budgétaire de 22 milliards de centimes destinés à couvrir la réalisation de cette structure qui sera construite dans l'ancienne jumenterie sur une superficie de 2 ha dans un délai de 18 mois. K. R-I