Les postulants sont victimes d'une gestion approximative d'un secteur, celui de l'habitat, et des péripéties sans fin de ce projet LPA. Colère et exaspération, ce lundi, devant les locaux de l'Agence foncière d'Es-Senia où une trentaine de postulants au programme de logements promotionnels aidés (LPA) d'Arzew et de Mers El-Hadjadj ont manifesté, exigeant des explications quant au non démarrage des travaux de réalisation. Depuis 2011, les postulants aux 380 et 120 logements LPA attendent le lancement des travaux de ce programme réparti sur les communes d'Arzew et de Mers El-Hadjadj. Les souscripteurs, qui affirment avoir effectué, depuis plus d'un an, les versements de la première tranche, soit 500 000 DA, d'autres s'étant même acquittés du deuxième versement, ne comprennent toujours pas les raisons de ce blocage. Du coup c'est vers le directeur de l'Agence foncière d'Es-Senia que la colère des souscripteurs se tourne, l'accusant de ne pas respecter ses engagements et le calendrier pour le démarrage des travaux. En fait les postulants sont victimes d'une gestion approximative d'un secteur, celui de l'habitat, et des péripéties sans fin de ce projet LPA. C'est le directeur de l'Agence foncière qui nous a livré sa version des faits, qu'il a par ailleurs exposée aux représentants des souscripteurs. En effet, ce programme LPA des communes d'Arzew et de Mers El-Hadjadj avait été confié, à l'origine, à l'AADL explique notre interlocuteur. "Ce projet n'était pas celui de l'Agence foncière, nous en avons hérité parce qu'avec le temps il y a eu beaucoup de problèmes et rien n'avait été fait. Ce n'est que fin 2013 qu'il nous a été affecté." Une situation qui s'est ensuite compliquée avec des démarches administratives lourdes, avec le transfert des projets, les études des terrains et leur acquisition par l'Agence foncière ainsi que le permis de construire. Et notre interlocuteur d'ajouter qu'"après des analyses, nous avons constaté que la nature des sols ne permettait pas d'y construire des logements. Nous avons dû prospecter ailleurs une autre assiette. Mais le deuxième terrain qui nous a été affecté était occupé par une entreprise qui y déversait ses déchets." Autant d'aléas qui seraient donc à l'origine du retard enregistré. La patience des souscripteurs va être encore mise à rude épreuve puisque la phase des cahiers des charges, des avis d'appels d'offres et du choix de l'entreprise de réalisation sont encore à venir. Néanmoins le directeur de l'Agence foncière a pris un nouvel engagement en annonçant que d'ici la fin de l'année, les travaux seront entamés. Un échéancier que les souscripteurs vont suivre avec attention sans aucun doute, pour des logements qui se seront fait désirer.