Il est attendu des municipalités qu'elles opèrent le curetage des avaloirs avec le concours d'agents spécialisés de l'établissement Asrout. Dès que le ciel s'assombrit, c'est tout Alger qui retient son souffle. C'est à croire que la capitale est assise sur un tonneau d'...eau, prêt à céder aux premières gouttes de pluies automnales. D'ailleurs, l'Algérois, notamment le banlieusard, a eu droit à un aperçu de ce que sera l'hiver prochain, par la survenance d'un orage d'été tout autant inattendu durant le mois caniculaire d'août et qui a inondé nos cités de banlieues, notamment, celle d'Aïn-Nâadja. S'il en est une preuve de gabegie des services de voirie de nos municipalités, celle-ci est à "pomper" aux abords d'avaloirs pleins de détritus jetés pêle-mêle jusqu'aux grilles rouillées, par d'irresponsables "anti-écolos". Le cas de figure qu'a authentifié Abdelhakim Bettache, le maire d'Alger-Centre, est d'autant récurrent : "L'incivisme est pour beaucoup dans l'actuel état de dégradation de la plupart des avaloirs d'Alger, d'où la nécessité d'élaborer un programme de maintenance à long terme pour assurer un nettoyage fréquent, à l'aide de l'apport d'équipes de cinq à une dizaine d'ouvriers, chargés de l'entretien d'environ 175 avaloirs. Pour ce faire, le concours d'agents spécialisés de l'établissement Asrout est requis pour la bonne exécution de l'opération. Bien entendu, le mieux est qu'il y ait d'abord un balayage régulier de la chaussée avant le passage du camion citerne des laveurs de pavés. Pour cela, et conformément aux instructions du wali d'Alger, nous avons prévu dans notre organigramme la mise en place d'une cellule de permanence en charge de l'entretien de la voirie dans le mode nocturne. Forte d'une dizaine d'éboueurs et de l'équipement adéquat, les rues d'Alger n'en seront que plus propres", a conclu notre interlocuteur que nous avons rencontré lors de l'exposition des produits de l'artisanat qui s'était tenue sur l'esplanade de la Grande-poste. Pendant ce temps, cela ne sent pas du tout la rose à Birkhadem, où l'orage qui avait éclaté lors de la matinée du mercredi 9 septembre suite au bulletin spécial émis par Météo Algérie, a démontré toute l'inefficacité du réseau d'écoulement d'eau pluviale du marché de légumes et de fruits sis sur la route de Blida vers Alger. En conséquence, si la montée des eaux due à l'ondée tout impromptue qu'imprévisible, fut stoppée à coups de balais par les tenanciers d'étals, en revanche, l'infiltration d'eau à travers les interstices de la toiture dans le genre tinda a altéré les marchandises. Et dire que l'été est l'idéale période pour l'entame de travaux dits d'intersaison, à l'instar de l'assainissement des réseaux d'égouts et de l'enfilade d'avaloirs! Ainsi donc, l'exemple des récentes intempéries qui ont généré le drame qu'on a connu à Constantine, n'a pas produit l'impact escompté sur l'esprit d'entreprendre d'un beylik en panne d'imagination. Certes, il est toujours attendu de nos municipalités qu'elles opèrent au curetage d'avaloirs, comme du temps où un seul homme botté et en kawi jaune suffisait à lui seul à la tâche quotidienne de curage des avaloirs de La Casbah d'Alger et d'autres quartiers limitrophes. Quoi qu'il en soit, gageons que les avaloirs d'Alger seront au rendez-vous avec la pluie. L.N.