Le texte final étant désormais entre les mains des participants aux négociations de Skhirat, il leur appartiendra de régler les points en suspens et s'entendre sur la composition du gouvernement d'union nationale, après les fêtes de l'Aïd el-Adha. Ainsi, les membres des deux parties rivales libyennes se sont entendus pour poursuivre les négociations sur un accord de sortie de crise après les fêtes. C'est ce qu'a annoncé lundi soir à Skhirat au Maroc Mohamed Ammari, membre du Congrès général national (CGN), le Parlement basé à Tripoli et qui n'est pas reconnu par la communauté internationale "Nous sommes tombés d'accord avec la mission de l'ONU pour revenir à Skhirat après la fête de l'Aïd afin de poursuivre les négociations et régler les points en suspens", a-t-il déclaré à la presse. "Aucun accord politique ne sera signé lundi ou mardi", a affirmé la même source, tout en soulignant que "les négociations vont se poursuivre après la fête du sacrifice". Quant à l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Bernardino Leon, il a mis la balle dans le camp des négociateurs libyens en prenant le soin de souligner : "Nous avons maintenant un texte qui est le texte final. Donc, notre rôle dans le processus de négociations est terminé." Dans sa conférence de presse, l'émissaire de l'ONU, qui supervise les négociations de Skhirat, a mis les deux parties libyennes devant leurs responsabilités en ajoutant : "Désormais, il appartient aux participants du dialogue de réagir à ce texte", tout en estimant que c'était le moment pour eux "de dire oui, nous voulons travailler ensemble, nous voulons relever ces défis ensemble". "Chaque Libyen, chaque parti, chaque organisation trouvera dans l'accord des éléments qui ne leur plaisent pas, mais j'espère qu'ils trouveront aussi d'autres éléments qui leur conviennent", a-t-il martelé. Sur sa lancée, il a appelé les parties impliquées à être "flexibles, généreuses et à mettre l'intérêt du pays au-dessus de tout autre considération". Il a conclu sa déclaration en formulant le vœu que "tous les participants seront de retour dans quelques jours et prêts à discuter des noms des membres (du gouvernement d'union nationale). Immédiatement après l'Aïd". Rappelons que Bernardino Leon avait initialement fixé au 20 septembre la date limite pour parvenir à un accord sur la formation d'un gouvernement d'union nationale mais les divergences entre les deux camps ont retardé la signature d'un tel document. Les représentants du Parlement libyen de Tobrouk reconnu par la communauté internationale n'ont pas fait de déclaration. Quelques jours auparavant, les Etats-Unis et cinq pays européens (France, Italie, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni) avaient appelé vendredi les Libyens à se mettre d'accord sur un gouvernement d'union nationale d'ici la fin septembre, afin d'ouvrir la voie à une aide économique et sécuritaire pour ce pays en proie au chaos. M.T.