Dans les principaux consulats, le taux d'avancement de l'opération de délivrance du passeport biométrique est encore mitigé. Une rencontre de deux jours se tiendra à partir d'aujourd'hui au siège de l'ambassade d'Algérie à Paris. Elle regroupera les chefs des postes consulaires algériens en France sous la direction du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Abdelhamid Senouci Bereski, et de son homologue de l'Intérieur, Hocine Mazouz. Cette réunion, qui sera globalement consacrée au passage en revue des missions des représentations consulaires dans la prise en charge des ressortissants algériens établis en France, servira en partie à évaluer l'opération de délivrance du passeport biométrique et à l'accélérer. Des mesures supplémentaires pourront être prises, en effet, afin de rattraper les retards enregistrés à ce niveau. Le temps presse, car le 25 novembre prochain expirera l'échéance fixée par les instances internationales aux ressortissants de tous les pays pour se munir de documents de voyage biométriques. De toute évidence, cet engagement risque de ne pas être tenu par les représentations consulaires en France, surtout en Île-de-France où le taux d'avancement du processus de délivrance des nouveaux passeports n'aurait pas dépassé 50%. Complètement dépassés, les postes consulaires algériens éprouvent du mal à s'organiser. L'inadéquation des locaux ralentit davantage le déroulement de l'opération et nuit globalement à la qualité des prestations. Le cas du consulat de Vitry-sur-Seine, dans le sud de l'Île-de- France, est typique. Domicilié dans des locaux exigus et difficiles d'accès, il couvre pas moins de cinq départements, certains très éloignés, et compte environ 170 000 ressortissants immatriculés. De nouveaux bâtiments plus commodes (à Créteil dans le Val-de-Marne) devront être mis à disposition de la représentation algérienne dans quelques mois, mais en attendant, les Algériens du sud de la région parisienne devront continuer à endurer les files d'attente à Vitry-sur-Seine. L'attroupement des masses de demandeurs devant les postes consulaires, cet été, a d'ailleurs donné lieu à des incidents, parfois avec les agents d'accueil, qui ont défrayé la chronique. Pour faire face au rush, des personnels supplémentaires ont été mobilisés. Les demandeurs ont également la possibilité de prendre rendez-vous au téléphone ou sur le Net. Les autorités algériennes ont, par ailleurs, décidé de faire une petite entorse à la loi en autorisant les binationaux à passer en Algérie avec leur carte nationale algérienne et de leur accorder des visas d'entrée gratuits. Le but étant de désengorger les consulats. Mais ces facilitations ne seront pas prorogées au-delà du 31 décembre. À partir de l'année prochaine, tout Algérien de France, qui ne sera pas muni d'un passeport biométrique, ne pourra pas retourner dans son pays. S. I. K.