Le site archéologique berbéro-romain de Tablazt-Tazmalt (wilaya de Béjaïa), vieux de plus de 2500 ans, est menacé, depuis mercredi passé, de destruction par une entreprise chinoise, de connivence avec les autorités locales (APC de Tazmalt et service des domaines auquel est rattaché ce site). Pour arrêter "ce massacre programmé", les habitants d'Allaghen se mobilisent, depuis samedi, pour exiger l'arrêt immédiat des travaux. Alertés, le chef de daïra de Tazmalt et le chef de la brigade de gendarmerie se sont déplacés sur les lieux et ont pu constater de visu les dégâts irréversibles causés à ce site : destruction d'un mur de pierres taillées dont certaines portent des inscriptions et des représentations graphiques, dispersion des objets archéologiques... Au chef de daïra, des délégués de l'entreprise chinoise ont présenté un PV manuscrit et signé par un membre de l'APC de Tazmalt, le directeur de l'ANA, le directeur de la ferme pilote Abderrahmane-Mira et le chef de projet. Il a alors ordonné l'arrêt immédiat des travaux. Par un passé très récent, l'APC de Tazmalt a démoli la vieille église de la localité, un des derniers témoins historiques de la période coloniale.