Il s'agit de deux appareils spécifiques pour les examens et analyses qui ont été refusés au niveau de deux unités devant les utiliser, et cela, en raison de l'absence de consultation préalable des spécialistes. Lors d'une visite de terrain, dimanche à Oran, en fin de journée, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, en réponse à une question sur l'acquisition d'équipements non conformes au niveau du Chuo, a promis l'envoi d'une commission d'inspection pour tirer au clair cette situation. Une déclaration qui fait suite à de précédents propos du ministre sur ce constat "d'achats d'équipements non conformes ou dégradés", que ce soit à Alger, à Batna et aujourd'hui à Oran, comme rappelé par le ministre. Pour le cas d'Oran, ce sont deux appareils spécifiques pour les examens et analyses qui ont été refusés au niveau de deux unités devant les utiliser, et cela, en raison de l'absence de consultation, au préalable, des spécialistes et pour leur non-conformité, avons-nous appris. Ainsi, le ministre de tutelle, qui dira ne pas être au courant de cette affaire, a donc promis l'envoi d'une commission d'inspection, un engagement qu'il avait, par ailleurs, pris pour les autres wilayas où des cas semblables avaient été révélés par la presse. "Il y a des cas où je n'ose même pas vous citer le vocable que cela mérite, mais il y a des cas à Alger où des sabotages ont été faits, des équipements abandonnés, à Batna par exemple", précise Abdelmalek Boudiaf qui rappelle qu'aucun équipement médical ne peut être acquis sans consensus. Toujours au cours de cette visite qui le mènera au niveau des services de l'unité de douleur thoracique, l'unité des urgences cardiaques et des AVC de l'EHU 1er-Novembre, le ministre insistera sur la nécessité de former les médecins généralistes, et cela, dans diverses spécialités, afin "d'assurer une meilleure prise en charge des malades". Dans ce contexte, il mettra en avant un autre dossier faisant partie du programme de la réforme de la santé, celui de l'externalisation des soins et des consultations pour désengorger les services importants et les urgences, comme constaté au niveau de l'EHU 1er-Novembre d'Oran. Ces remarques d'Abdelmalek Boudiaf ont été, par ailleurs, réitérées, hier, à l'ouverture des travaux de la "rencontre régionale d'évaluation des wilayas de l'Ouest et du Sud-Ouest" qui se tient jusqu'à aujourd'hui au complexe Les Andalouses d'Aïn El-Turck. S'adressant aux responsables des DSP et des centres hospitaliers, le ministre de la Santé donnera comme ultimatum et comme date butoir le mois de mars 2016 pour que soient opérés "des changements dans la mentalité et le mode de gestion", avec toujours comme base la feuille de route de son département. Si le ministre de la Santé a encore annoncé que les contrôles des cliniques privées allaient se poursuivre avec encore des fermetures à envisager, il a, néanmoins, avoué un échec concernant l'informatisation. En effet, le ministre de la Santé dira n'avoir pas pu, depuis 3 ans, imposer l'informatisation des services et des établissements de santé publique, et ce, malgré les 3 milliards de dinars à octroyer dans ce cadre. Aujourd'hui, les travaux de la rencontre régionale se clôtureront après les débats sur les 24 points de la feuille de route du ministère de la Santé et la présentation des bilans par wilaya. D. L.