Lafarge Algérie ambitionne en priorité de s'imposer en tant que fournisseur de solutions et pas seulement de produits. Lafarge Algérie qui a déjà consenti un plan d'investissement continu, compte investir 400 millions d'euros sur les deux prochaines années. Ces investissements permettront de porter la production de béton à 3 millions de tonnes par année d'ici à 2018. C'est en substance ce qu'a déclaré, hier, Serge Dubois, directeur des affaires publiques et de la communication au sein de Lafarge Algérie, en marge du séminaire sur les technologies du béton blanc, organisé par le cimentier à l'hôtel Hilton. Le groupe Lafarge est présent en Algérie à travers ses activités ciment, granulats, béton et plâtre. Aujourd'hui, Lafarge Algérie possède deux cimenteries (M'sila et Oggaz) avec une capacité totale de production de 8,6 mi T/an, en attendant la concrétisation du projet Cilas de Biskra qui débutera l'ensachage et le broyage au mois de mars 2016 et le clinker en août 2016. Le volume de ses investissements sur les deux prochaines années renseigne sur ses ambitions sur le marché algérien. Il faut dire que Lafarge Algérie ambitionne en priorité de s'imposer en tant que fournisseur de solutions et pas seulement de produits. Une stratégie qui devrait lui permettre de se maintenir dans l'agenda algérien des grandes réalisations, et de promouvoir ces nouveaux produits. D'ailleurs le séminaire d'hier était consacré à l'une des solutions que propose Lafarge à savoir les technologies du béton blanc. Sous le thème "Plus vite, moins cher, plus beau", ce séminaire, parrainé par le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, a mis en exergue les techniques de construction en béton blanc pour le logement et la réalisation d'infrastructures. Il a été aussi l'occasion pour Lafarge Algérie de présenter ses solutions innovantes de construction en béton blanc permettant d'aller plus vite, de réduire les coûts pour des réalisations plus belles. Les différents intervenants lors de séminaire ont tous plaidé pour la technique du béton blanc. Selon Djamel Chorfi, président du conseil national de l'ordre des architectes algériens a indiqué que la sphère de besoins en béton blanc est très large. Il citera, entre autres, la réhabilitation du vieux bâti et l'industrialisation de la construction. Pour sa part, Sofiane Aït Ouakli de Lafarge Algérie a listé les différents avantages qu'offre cette technique. Il citera par exemple la résistance, l'isolation thermique, les économies sur le ciment, mais surtout les économies faites sur les projets avec des délais courts et une absence de finition. L'architecte français Antonio Frausto insistera, lui, sur l'aspect esthétique de la technique qui permet, comme il l'explique, d'obtenir toutes les formes voulues. L'autre avantage avancé par les intervenants est celui de la durabilité. Présent à ce séminaire, le secrétaire général du ministère de l'Habitat, Nasreddine Azzam, s'est montré très intéressé par la technique. En marge du séminaire, il a déclaré que l'Algérie est en retard dans l'application de cette technique qui offre des gains de temps et d'argent. Il ajoutera que le ministère est totalement acquis à cette technique et qu'il compte envisager son adoption dans les projets. Ce séminaire a, également, été l'occasion pour Lafarge de présenter sa large gamme de béton décoratif destinée à l'aménagement urbain. Il s'agit notamment des revêtements de sol avec sa gamme Artevia de béton esthétique. S. S.