Si le secteur public éprouve des difficultés conjoncturelles, les privés ne devraient-il pas s'orienter, en parallèle de la promotion immobilière, vers la construction de salles de cinéma, un créneau très porteur ? Biskra a été choisie par le gouvernement pour abriter les journées de travail de la tripartite. Un événement grandiose pour la capitale des Zibans mais l'embarras des autorités locales devant le manque criant des structures aptes à recevoir des hôtes de marque se pose toujours. Biskra n'a pas d'hôtel de haut standing ni de grandes salles de réunions pour de tels événements. Hormis l'université Mohamed-Khidher avec ses vastes auditoriums et autres commodités pouvant servir la presse et aux secrétariats divers, il n'y a pas d'espaces réservés à de grandes manifestations. Ce déficit en salles a toujours été posé mais les décideurs ont préféré privilégier le logement et les infrastructures scolaires sans penser que Biskra pourrait bien être un jour le théâtre d'un festival national voire international ou d'une rencontre gouvernementale. Le parc de salles de spectacles se résume à deux ex-salles de cinéma construites durant l'ère coloniale. Ces deux structures ont bénéficié d'une restauration de l'équipement intérieur mais face à leur exiguïté elles ne peuvent servir qu'à de petits événements vu l'importance de la population et sont fermées pour le tiers de l'année. Pour l'heure, la disponibilité de la salle de cinéma du complexe Hammam Salihine, supplée par moment et sans cette structure, les festivals de la musique andalouse ou de la poésie de l'année dernière n'auraient jamais vu le jour. "Gérer c'est prévoir" est le refrain entendu chez tous les gestionnaires mais aujourd'hui avec les découpes imposées par la baisse du prix du baril de pétrole, des sources affirment que plus d'une centaine de pistes agricoles, des subdivisions agricoles, un bureau de poste, ou encore des révisions à la baisse dans l'équipement de l'extension de l'aéroport international sont passés à la trappe. Faut-il s'attendre à ce que des projets de salles de cinéma ou de conférences de grande envergure puissent être inscrites en projet au compte de la wilaya de Biskra? Mais si le secteur public éprouve des difficultés conjoncturelles, les privés ne devraient-il pas s'orienter, en parallèle de la promotion immobilière, vers la construction de salles de cinéma, un créneau très porteur ? H. L.