Comme il fallait s'y attendre, les dirigeants chargés par Jean-Michel Cavalli à l'issue de la victoire du MCO dans le derby face à l'ASMO n'ont pas tardé à réagir.Mais si Toufik Bellahcène et Krimo Hassani se sont contentés de quelques généralités, affirmant au passage "être encore salariés au Mouloudia et ne pouvant être renvoyés que par le président Baba", Hafid Belabbès a tenu à ce que sa réponse soit assez explicite. "J'avais tenu jusqu'à présent ma promesse faite aux autorités de ma ville d'Oran de m'abstenir de toute déclaration à la presse qui pouvait être considérée comme déstabilisante. Mais ce Cavalli, qui se prend pour le messie, a poussé le bouchon un peu trop loin en s'attaquant à ma personne alors que je suis actionnaire de la SSPA/MCO qui le paye, un cadre d'une grande entreprise et un ex-international. Je connais trop bien ce club et on ne me la fait pas à moi ! Le but de sa sortie médiatique était de donner un coup de pouce à une opposition que j'ai exterminée", affirmera, d'emblée, l'ancien défenseur international. Et de s'interroger : "Comment peut-il prétendre que je lui mets les bâtons dans les roues alors que voilà seulement deux mois, j'ai procédé au virement de 10 240 000 dinars sur son compte bancaire personnel ?" "Ce monsieur se trompe de cible ! De plus, ce n'est pas après 57 ans d'indépendance qu'un Français va nous dicter sa loi dans notre pays qui a sacrifié un million et demi de martyrs. Surtout après tout ce que ce pays lui a donné comme argent et notoriété à travers sa sélection nationale puis au MCO où il perçoit un gros salaire alors qu'avant sa venue à Oran, il a été longtemps au chômage. J'avais prévu ce scénario et je me suis, de fait, préparé en conséquence vu que certains journalistes (dont celui de Liberté) ont été avisés avant même cette sortie de l'actuel entraîneur du MCO. Maintenant, je ne vais pas me taire. Une conférence de presse est, d'ailleurs, prévue pour déballer les causes purement administratives de ce conflit personnel", soulignera encore notre interlocuteur. R. B.