Sans surprise, la réunion de crise qui a mis face à face le président du Mouloudia d'Oran et son entraîneur n'a abouti à aucune décision importante. S'étant pourtant dénigrés mutuellement par presse interposée, Belhadj Mohamed et Jean-Michel Cavalli, certainement conscients des pénalisantes retombées d'une éventuelle séparation, "ont fini par se mettre d'accord sur tout". En présence du nouveau secrétaire général Abdelkrim Hassani, du chargé de la sécurité Abdelkrim Azmani et du frère du président Belhadj Tedj, les deux hommes forts actuels de la bâtisse mouloudéenne se sont expliqués et ont convenu, d'un commun accord, de mettre fin à ce conflit latent en s'astreignant, chacun de son côté, à un certain droit de réserve. Dans son allocution, le président Belhadj Mohamed dit Baba a, du reste, demandé à Jean-Michel Cavalli de ne plus évoquer l'administration dans la presse, l'exhortant notamment à "ne parler que du volet technique". De son côté, l'ancien sélectionneur national sous la présidence de Hamid Haddadj n'a pas mis de gants pour faire porter le chapeau au... secrétaire général de l'équipe professionnelle, Toufik Bellahcène en l'occurrence, accusé "d'avoir monté l'entraîneur contre les dirigeants en ne cessant de citer le nom de Bezzaz tout au long de la dernière rencontre face au Chabab de Constantine !". Un argument bidon qui a toutefois convaincu le président Belhadj d'accéder à la demande de Cavalli de ne plus autoriser le secrétaire général, Toufik Bellahcène, à s'asseoir sur le banc de touche le jour du match. "Je ne veux plus l'avoir à mes côtés en championnat", avait ainsi clairement formulé le patron technique des Rouge et Blanc. Sitôt dit, sitôt fait ! Le président du MCO a d'ailleurs chargé le vétéran Krimo Hassani d'assurer la fonction de secrétaire général les jours de match et de prendre place sur le banc en lieu et place de Bellahcène. Autre bizarrerie typiquement mouloudéenne : le dernier nommé est cependant autorisé à accomplir sa fonction tout au long de la semaine, à assister aux entraînements, mais pas aux rencontres officielles ! Une drôle de façon de régler un problème dont tous les initiés aux coulisses mouloudéennes connaissent pourtant l'origine. R.B.