Mis au parfum de ce qui s'est dit au cours de la conférence de presse d'après-match de son entraîneur à propos de ses proches collaborateurs qui ont promptement répliqué, le président du Mouloudia d'Oran s'est fendu, samedi, tard dans la soirée, d'un communiqué pour "expliquer" sa position. Vingt-quatre heures après les assurances de Jean-Michel Cavalli d'avoir été "approuvé par Baba dans sa démarche visant à écarter Bellahcen, Hassani et Belabbès", le même Baba a signé et apposé sa griffe de P-DG de la SSPA/MCO un communiqué dans lequel il porte un démenti clair aux déclarations de son entraîneur qu'il qualifie de déclarations "infondées". "La fête aurait été totale ce samedi si monsieur Cavalli avait fait preuve de retenue dans ses déclarations. Des déclarations provocatrices et infondées. Je suis le seul habilité, en consultation avec certains membres du conseil d'administration, de recruter ou de mettre fin aux missions des salariés. Bellahcen Toufik est un secrétaire qui a toujours été à la disposition de la société. Krimo Hassani est le doyen du MCO. Hafid Belabbès est un actionnaire qui ne fait pas partie de l'équipe dirigeante de l'actuelle saison mais qui, par amitié, est en train de m'aider dans la résolution de tous les problèmes financiers de la société. Que monsieur Cavalli s'occupe uniquement du volet technique", peut-on, ainsi, lire dans ledit communiqué. À travers cette nouvelle démarche, Belhadj chercherait-il à mettre davantage de pression sur son entraîneur afin de le pousser à jeter l'éponge et à quitter son poste ? L'interrogation demeure encore sans réponse, tant le président du MCO nous a déjà habitués à dire une chose et son contraire en un laps de temps très court. De son côté, l'entraîneur français, Jean-Michel Cavalli, n'a nullement l'intention de démissionner. Il l'a, d'ailleurs, clairement affirmé à l'issue du derby gagné face à l'ASMO. "Si on ne veut plus de moi, qu'on me le dise et qu'on me paye mes salaires, puisque je suis sous contrat jusqu'au mois de juin. Sinon, je resterai ici car j'ai une mission à terminer. Je l'ai promis aux Hamraoua !", avait lancé l'ancien sélectionneur national qui, à 17 500 euros par mois, obligerait, dès lors, Baba à lui verser pas moins de 140 000 euros pour qu'il accepte de rendre son tablier. 2,2 milliards de centimes, voilà ce que coûterait, en dinars, à Belhadj Baba la mise en application du communiqué qu'il a signé samedi soir. R. B.