Par manque de réflexe ou négligence, les dirigeants n'ont pas empêché les quelques averses de provoquer, de nouveau, de fortes inondations sur les principales artères à Alger. Jeudi, la capitale s'est réveillée submergée par les eaux pluviales. Le bulletin météorologique spécial (BMS) diffusé jeudi dernier, annonçant de fortes pluies, devrait être perçu tel un sérieux signal d'alerte par les autorités compétentes et les responsables concernés. Par manque de réflexe ou négligence, les dirigeants locaux n'ont pas empêché les quelques averses de provoquer, de nouveau, de fortes inondations sur les principales artères à Alger. Jeudi, la capitale s'est réveillée submergée par les eaux pluviales. Recouvertes d'énormes flaques d'eau, les routes étaient impraticables. Il était impossible aux automobilistes d'accéder au centre-ville. Des embouteillages étaient perceptibles sur la route. Les usagers étaient "assiégés" dans leurs véhicules pendant plusieurs heures. De longues files de véhicules se sont formées sur plusieurs chaussées devenues, du coup, trop étroites. Il a suffi que des dizaines de millimètres de pluie s'abattent sur Alger pour que la route Moutonnière ainsi que les ruelles près de la place du 1er-Mai et de Belouizdad et d'autres axes soient inondés. Les canaux d'évacuation n'étaient sûrement pas préparés ou du moins pas suffisamment. Les eaux, ne trouvant plus de passage, d'issues, de brèches ou autres circuits naturels et artificiels, stagnaient sur la route, rendant la circulation automobile impossible. Le manque d'entretien des canaux d'assainissement et des avaloirs dans de nombreux quartiers a été à l'origine de la formation de grandes mares d'eau. Une telle mission échoit en principe aux services de la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger (Seaal), à ceux de l'entreprise Asrout et de la wilaya. Ces derniers devaient déjà effectuer les travaux de débouchage des canalisations pendant la période estivale écoulée. Les employés d'Asrout ont été, néanmoins, dépêchés sur les lieux pour le curage et le déblayage des avaloirs obstrués. Les locataires des immeubles des quartiers dits les Groupes de la place du 1er-Mai et à Belouizdad, se plaignaient des infiltrations des eaux de pluie dans leurs appartements depuis les terrasses. Cela a été engendré, selon eux, par les débris des constructions illicites détruites, abandonnés sur les terrasses par les services de la wilaya. Par ailleurs, plusieurs axes routiers sont coupés à la circulation dans les wilayas de Djelfa, Tlemcen et Naâma, suite aux fortes chutes de pluie enregistrées ces dernières 24 heures, selon un point de situation rendu public hier par les services de la Gendarmerie nationale. Au mois de septembre dernier, quatre personnes, emportées par les eaux de l'oued Amsel à Tamanrasset en crue, suite aux pluies qui se sont abattues sur plusieurs régions de la wilaya, ont été retrouvées mortes, rappelle-t-on. Face à ce phénomène récurrent, l'on se demande si le système d'alerte des inondations promis par le ministère des Ressources en eau est opérationnel ou pas. B. K.