La Coordination des libertés et de la transition démocratique (CLTD), réunie dimanche au siège du MSP, projette d'entreprendre une série d'actions durant le mois d'octobre. Ces actions, qui visent à sensibiliser et mobiliser les Algériens "pour sauver leur pays et à préserver l'Algérie et les Algériens, seront annoncées ultérieurement". Les présents à la réunion de la CLTD, à savoir les représentants du MSP, El- Islah, Nahda et PJD-El Adala, Jil Jadid et RCD ainsi qu'une personnalité politique, Ahmed Benbitour, en l'occurrence, ont résolu de lancer collectivement des campagnes de sensibilisation par tous les moyens possibles, parallèlement aux actions de proximité et des rassemblements que devra mener chaque parti de la coordination. Ils ont aussi décidé d'investir les moyens d'information, particulièrement les réseaux sociaux, de réactiver et d'élargir les alliances. Selon un communiqué sanctionnant la réunion, la coordination de l'opposition a, après analyse de la situation politique du pays, constaté que "le système se complaît actuellement dans la crise, chaque jour ancrée davantage, malgré les grands changements qui ont eu lieu en son sein" et font remarquer que "la présentation par ses appareils politiques des propositions n'avance à rien". La CLTD considère que "le débat du pouvoir et de ses appareils au sujet de la civilisation du système politique est une reconnaissance implicite que l'activité politique ne l'était pas avant et confirme la crédibilité des positions de l'opposition". "Cette prétendue civilisation (de l'Etat, ndlr) ne comporte aucune signification réelle, tant que ce n'est pas la volonté du peuple algérien qui domine la chose politique", a affirmé la même source. Et d'ajouter : "Le refus de la proposition de l'opposition de mettre en place une commission nationale indépendante de supervision de toute l'opération électorale est une preuve que le système maintient toujours sa démarche basée sur l'hégémonie et qu'il continue à imposer verticalement la carte politique. Ce qui le soustrait du contrôle du peuple et le contrôle institutionnel sur les affaires publiques". Les membres de la CLTD, a ajouté encore le communiqué, ont fait remarquer que "le système continue dans son faux chemin et ne montre aucune disposition à accepter une transition démocratique négociée, à même de permettre aux Algériens de préserver leur pays des perturbations sociales dues aux fractures sociales, conséquence de l'échec du système politique et de son incurie, dont les signes sont clairs pour tous". Aussi, les membres de la CLTD considèrent que leur devoir suprême consiste à "se préparer pour sauver leur pays et à préserver l'Algérie et les Algériens en direction desquels ils ont convenu de se rapprocher davantage". A. R.