L'aspect de la ville de Bordj Bou-Arréridj est devenu presque "dénaturé" par un nouveau phénomène que les citoyens n'ont certainement pas manqué de constater. Il s'agit des ateliers de menuiserie (aluminium, bois), de soudure, de ferraille, de mécanique, de tôlerie, d'électricité auto et camion, des stations de lavage, des salles des fêtes non autorisées que l'on voit pousser à chaque coin de rue. "Nous n'avons rien contre ces «commerces», mais nous estimons que leur emplacement est loin d'être idéal. Il y va tant de la quiétude que du bien-être des citoyens et parfois même de leur sécurité", nous dit-on. Si certains habitants se réjouissent d'avoir accès à un tel service à deux rues de chez eux, d'autres ne sont pas du tout du même avis, notamment en raison des nuisances qui pourraient leur être causées par les bruits, les odeurs, les fumées, etc. En effet, les habitants composent tous les jours avec des odeurs de produits chimiques, des poussières, des bruits des machines de coupe et des déchets de tous genres. "Dans mon quartier, il y a de tout : le mécanicien, l'électricien et le tôlier pour tous les engins", dira Kamel, un habitant du quartier Lagraphe. Pour Touhami, un ancien cadre résidant dans un nouveau lotissement, le voisinage à Bordj Bou-Arréridj est inadéquat. "Entre deux garages, il y a un... garage", ironise-t-il. Le pire dans cette situation, les élus locaux se préoccupent rarement de ces aspects environnementaux. Et pourtant, certains sont descendus dans ces mêmes quartiers pour faire campagne. "Nous espérons que les services qui délivrent de tels permis et autorisations, en dépit de l'inadéquation du projet, de la surface des locaux autorisés, se soucieront davantage de l'intérêt des citoyens et de leur tranquillité. Sans oublier l'aspect esthétique de la ville qui en subit l'effet, principalement lorsque ces «garages» se situent dans des quartiers inappropriés. Les autorités de la ville doivent aussi veiller au retrait de toute autorisation jugée préjudiciable et indue, et ce, aussi bien pour l'intérêt général de la ville que pour la sérénité de ses habitants", disent les habitants. C. B.