Les travaux de la commission de wilaya chargée d'examiner les recours, ont débuté au avec la fin de l'acte salutaire de salubrité publique d'en finir avec cette favela qui enlaidissait Alger. L'opération de relogement des habitants du méga bidonville de haï Erremli bâti dans l'oued du Gué-de-Constantine s'est soldée par la réception de 1886 recours ! C'est le nombre de requêtes introduites auprès de la Commission de réception des dossiers de pourvois installée pour la circonstance à la salle omnisport Mohamed-Mezrag de Semmar. Située aux abords immédiats de ce que fut le baraquement de haï Erremli et de la voie ferrée contiguë au taudis de Semmar, la salle n'a pas désempli de contestataires durant tout le temps qu'a duré la démolition des baraques d'Erremli vers des logements décents, a-t-on appris de M. Biskri Nourreddine, le vice-président chargé de la jeunesse et des sports auprès de l'APC de Gué de Constantine : "En fait, l'installation de la commission où plutôt la cellule de proximité, est édictée par l'urgence de l'heure de réceptionner et d'enregistrer les requêtes formulées par les citoyens que nous transmettons ensuite au siège de la wilaya d'Alger", a tenu à préciser notre interlocuteur qui s'interdit de se substituer ainsi aux tâches de la commission de recours de la wilaya d'Alger. Du reste, les travaux de la commission de wilaya chargée d'examiner les recours, ont débuté en ce début d'après-midi du 12 octobre courant qui a coïncidé avec la fin de l'acte salutaire de salubrité publique d'en finir avec cette favela qui enlaidissait Alger, a-t-on appris de notre interlocuteur, qui préside également la Commission de réception des dossiers de recours constitué d'élus ainsi que de fonctionnaires de la mairie de Gué de Constantine et de leurs homologues de la wilaya déléguée à la circonscription administrative de Bir Mourad-Raïs. S'agissant des mécontents, ces malheureux axent leurs requêtes autour des méprises nées à la suite des transcriptions erronées d'état-civil et de documents administratifs qui nécessitent d'être authentifiés auprès des structures émettrices, croit-on savoir auprès d'un panel de citoyens que nous avons rencontré sur les lieux. Donc, peu importe les plaintes des uns et les jérémiades des autres, du fait que seule la commission de wilaya est habilitée à se prononcer à l'issu d'un examen opéré au cas par cas. Pendant ce temps, il y eut le relogement de 2375 familles au lieudit Sidi-Hamed distant de 6 kilomètres de Meftah (ex-Rivet) dans la wilaya de Blida et à Si-Mustapha (w. Boumerdès), a-t-on appris de M. Biskri Nourreddine. "Il demeure cependant des cas dits litigieux au nombre de 24 familles qui revendiquent le droit d'être logées chacune individuellement, plutôt que d'être jumelées avec leurs parents. Il s'agit en réalité de l'aîné, du cadet, du benjamin d'une même fratrie qui cohabitait avec les parents en plus des brus", a déclaré Ould Beziou Saïd, le vice-président chargé de l'environnement à l'APC de Gué de Constantine. Bien entendu, le relogement n'a pas fait que des heureux ! Loin s'en faut, puisqu'il y eut le rejet de 1927 familles, dont la condition sociale et la légitimité de l'occupant de la baraque exige un examen minutieux, a-t-on également appris de Menar Hakim, délégué de l'APC auprès de l'antenne administrative de la cité des 720-Logements d'Aïn-Naâdja : "Sachez que le rejet où plutôt le report du déménagement n'est que provisoire jusqu'à la décision définitive de la commission de recours de la wilaya. D'ailleurs, rien n'est acquis, notamment pour les heureux attributaires qui ne sont pas à l'abri d'une éventuelle expulsion, s'ils s'avère être des faux demandeur de toit", a conclu Nourredine Biskri. Pour rappel, la démolition du baraquement de Haï Erremli était l'ultime obstacle à la concrétisation de projets dits d'utilité publique, à l'instar de la mise en valeur de l'oued El-Harrach et de l'aqueduc d'Oued Ouchayeh. C'est dire qu'Alger respire après la levée de l'ultime écueil qui gelait la construction du tracé de la voie ferroviaire de Zéralda vers Birtouta. Au demeurant, le challenge de débarrasser bled Sidi-Abderrahmane de ce qui reste des poches de bidonvilles, se précise à l'horizon d'Alger 2015-2016, qui s'enorgueillit d'être enfin cette cité auréolée de son diadème de belle Méditerranéenne. Certes, et pour remporter l'épreuve de hisser Alger à la place qui lui sied, la bravade se doit d'être subordonnée à une offre confortable de logements pour faire le bonheur au sein du lot sans cesse croissant de prétendus demandeurs de toits. Pour conclure, nul ne peut prédire de l'usage qui sera fait de la parcelle du haï Erremli. Pas même le wali d'Alger Abdelkader Zoukh qui déclara récemment : "On ne touche encore à rien" lors de son passage à l'émission L'invité de la rédaction d'Alger Chaîne 3. Quoi qu'il en soit, l'objectif d'Abdelmadjid Tebboune s'esquisse peu à peu à l'horizon, puisqu'il avait déclaré, on s'en souvient : "L'habitat précaire sera éradiqué d'ici la fin de l'année 2015 ou, à défaut, il ne saurait excéder l'échéance du premier semestre 2016". En ce sens, "la ville d'Alger sera la première médina au Maghreb à guérir de cette plaie purulente qu'est le bidonville". L. N.