Le wali de Béjaïa vient de prendre un nouvel arrêté, qui annule celui du 23 septembre qui a suscité la polémique et a fait réagir les acteurs politiques et sociaux. Pour rappel, l'arrêté du wali n°2288 du 23 septembre 2015 interdisait toute activité partisane dans l'enceinte des institutions culturelles : salles de cinéma, de théâtre, de la Maison de la culture et des Maisons de jeunes. Ce qui a soulevé l'ire des représentants des partis politiques et des membres de la société civile. En effet, le wali a abrogé, hier, l'arrêté en question, notamment son article 2. Dans l'arrêté n°2437 du 13 octobre 2015, il est dit dans son article 2 que "les demandes d'autorisation pour des manifestations en dehors du cadre culturel doivent être transmises au directeur de la culture pour avis". Interrogé à ce sujet, le vice-président de la Ligue algérienne de la défense des droits de l'Homme, Saïd Salhi, dira que son organisation et ses adhérents prennent acte du nouvel arrêté qui vient suite à la mobilisation de la société civile, qui montre bien sa vitalité et sa volonté d'être un acteur de la société. Pour lui, la prompte réaction de la société civile et politique locales a fini par payer puisque le pouvoir politique a immédiatement abrogé l'arrêté en question. Plus que jamais, la société civile, poursuivra-t-il, est déterminée à défendre les espaces de la liberté d'association et d'expression. Le FFS a d'ailleurs obtenu son autorisation pour tenir son activité après avoir introduit une demande dans ce sens, confirmera-t-on. Le wali, apprend-on auprès de son attachée de presse, a reçu, hier, le directeur de la culture pour lui clarifier les choses. Toujours, selon l'attachée de presse, "il y a eu mauvaise interprétation de l'arrêté". "Il n'est nullement dans l'intention du wali d'interdire les activités partisanes mais de veiller au respect de la procédure d'introduction de demandes d'autorisation." Une chose est sûre cependant. Si le wali n'a pas d'arrière-pensée, le rédacteur de l'arrêté en a une car l'article incriminé ne souffre aucune ambiguïté. Il est clairement dit que les activités politiques sont interdites dans les enceintes des édifices culturels. L. O.