Les cellules de protection des mineurs et prévention contre la délinquance juvénile ont programmé des visites aux établissements scolaires dans le cadre de la sensibilisation des élèves contre toute forme de criminalité. Même si aucun incident n'a été signalé depuis le début de la rentrée scolaire à Oran, la Sûreté de wilaya se mobilise pour déjouer toute tentative criminelle aux abords des écoles. En effet, un plan sécuritaire a été élargi par la mobilisation de patrouilles mobiles à l'entrée et à la sortie des classes et sur les trajets empruntés par les écoliers au niveau des points noirs, annonce une source sécuritaire. À l'instar de l'encadrement concerné, les services de sécurité ont également lancé un appel aux citoyens pour dénoncer les comportements douteux des individus et contacter les numéros verts de la police et de la Gendarmerie nationale. Après la dernière campagne menée au centre-ville d'Oran par les policiers de la 16e sûreté urbaine, son commissaire a signalé que les cellules de protection des mineurs et prévention contre la délinquance juvénile ont programmé des visites aux établissements scolaires dans le cadre de la sensibilisation des élèves contre toute forme de criminalité. Il conviendra de rappeler qu'une circulaire a été adressée, la semaine dernière, aux chefs d'établissements scolaires les appelant à une grande vigilance dans les enceintes et aux abords des écoles, a-t-on appris auprès de la direction de l'éducation d'Oran. Celle-ci exige également à l'encadrement de signaler les personnes suspectes rodant aux abords de leurs écoles respectives. Elle insiste notamment sur la responsabilité et le rôle des parents, car avant et après la prise en charge par les enseignants, les enfants sont sous la responsabilité des parents. La problématique actuelle, explique un directeur d'une école primaire, est que certains parents mettent du retard pour récupérer leurs enfants à la sortie des classes, ce qui les oblige à les garder. Ce fait se répète chaque jour, ajoute le responsable. "Nous avons à maintes reprises rappelé ces parents à l'ordre mais en vain, et certains d'entre eux nous disent de laisser leurs enfants partir même sans accompagnateur". Face à cette négligence, le directeur explique qu'il est en droit d'exiger un écrit du parent concerné et le consigner auprès du conseil d'école qui émettra à son tour un avis en matière de protection et de sécurité dans le cadre scolaire et périscolaire. Cette situation provoque énormément de conflits entre les chefs d'établissement et les parents, et la seule option qui réside est que ces derniers doivent désigner une personne pour reprendre l'enfant à la sortie de l'école. Pour l'association des parents d'élèves, la protection des élèves, notamment à l'extérieur des établissements scolaires, sera au menu de la réunion d'aujourd'hui avec la ministre de l'Education nationale. L'association est revenue sur les insuffisances, notamment l'absence de transport scolaire dans certaines régions. "Nous avons proposé au ministère, par le biais de la fédération, d'assurer la sécurité des élèves par une société de gardiennage qualifiée avec l'accompagnement des élèves, parce que les enlèvements ont lieu loin de l'école. Même si le gardien de l'école constate un incident à l'extérieur de l'établissement, il ne peut pas intervenir soit par peur soit pour ne pas quitter son poste, mais pour le moment on n'a pas reçu de réponse", a indiqué le responsable de l'association. Pourtant, un décret exécutif, publié au Journal officiel, réglemente et organise le transport scolaire à travers l'établissement des conditions et des modalités d'exercice de cette activité. "Mais rien n'a été fait jusqu'à l'heure actuelle. Cette décision nécessite une coordination entre les directions de wilaya des transports, de l'éducation et l'association des parents d'élèves", souligne notre interlocuteur. Hadj Hamdouche