Lors du rassemblement régional des cadres de sa formation politique de l'extrême est du pays, qu'il a animé, hier, à Annaba, en prévision du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation, le secrétaire général du FLN s'est présenté comme un rassembleur et un légaliste. C'est dans une salle pleine à craquer du théâtre régional Azzedine-Medjoubi qu'Amar Saâdani a exposé la nouvelle vision du vieux parti en ce qui concerne les préparatifs des prochaines sénatoriales. Il s'agit d'une feuille de route qui se singulariserait, selon lui, par la transparence et le respect du choix de la base militante. "Tous les élus de notre parti peuvent se présenter à ce scrutin et ceux qui passeront cette étape sont assurés de jouir du soutien de tous les autres militants jusqu'à sa victoire. Fini le temps de la chkara ! Les futurs sénateurs ne seront plus élus au moyen de l'argent sale. Ces pratiques sont bannies de notre parti", promettra-t-il, invitant l'assistance à garder sa confiance en le FLN. Un discours, qui a été longuement applaudi par une assistance composée d'élus connus des wilayas d'Annaba, de Souk-Ahras, d'El-Tarf, de Skikda, de Guelma et de Tébessa apparemment séduits par la perspective d'un parti puissant et débarrassé des vieux démons de la corruption et du népotisme. Cependant, et de l'avis des présents, l'affluence constatée des personnalités de la ville lors de ce regroupement est à mettre à l'actif d'un politicien connu et respecté, en l'occurrence Laïd Hadji, président de l'Assemblée populaire de la wilaya d'Annaba, qui a été placé à la tête de la commission transitoire de la mouhafadha d'El-Hadjar pour absorber la colère des centaines d'adhérents du parti, non contents de la mainmise, à Annaba, de gens puissants qui ont toujours usé de la "chkara" pour l'achat des voix ou pour battre les "égarés" du vieux parti. Evoquant la situation politique du pays, Amar Saâdani estime que l'Algérie a dépassé la phase de la transition et se prépare à l'édification d'un Etat civil de droit. Il a convié à l'occasion l'opposition à se rallier à ce projet grandiose. "L'opposition est appelée à se joindre à nous pour constituer un front pour une Algérie forte et capable de contrer les velléités de déstabilisation d'où qu'elles viennent", devait-il ajouter, faisant allusion à des comploteurs, qu'il prendra soin de ne pas nommer. Il a encensé à l'occasion le président de la République Abdelaziz Bouteflika. "Le bilan du Président plaide à lui seul pour lui. Il est indéniable qu'il a construit 2 millions de logements, l'autoroute Est-Ouest, des centaines d'universités et d'écoles et qu'il continue à œuvrer pour un Etat moderne, c'est l'essentiel pour nous." Pour revenir à cette échéance électorale, il y a lieu de signaler qu'à Annaba, il est attendu une lutte serrée dans ces sénatoriales entre le FLN et le RND. Il est indéniable, en effet, que ces deux partis demeurent les mieux lotis en matière de présence de nombre d'élus au sein des assemblées communales et de wilaya, trop élevée par rapport aux autres formations politiques. B. B.