L'APN a adopté, hier, la liste des membres du bureau composé de 9 vice-présidents, suivie de l'installation des membres des 12 commissions permanentes, lors d'une séance plénière boycottée par l'opposition. Cette procédure réglementaire qui devra permettre au bureau de la Chambre basse du Parlement de programmer les projets de loi à adopter lors de la quatrième année de la septième législature a, en effet, été boycottée par les groupes parlementaires de l'opposition, notamment le FFS, le PT et l'Alliance verte (AAV) ainsi, que le PJD-El Adala. Ces derniers, qui remettent en cause jusque-là la validité de ces instances, car le quorum n'a pas été atteint (soit, la moitié des 462 membres), expliquent leur position de rejet par le fait que "ces instances sont illégitimes", car, ajoutent-ils, elles émanent d'une institution (APN) issue de la fraude, donc illégitime. Ce que soutiendra le groupe de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) — islamiste — dans un communiqué, en affirmant, qu'encore une fois, le règlement intérieur de l'APN n'a pas été respecté dans ses articles 12 et 13, suite à la non-invitation par le président de l'institution, des représentants des groupes parlementaires à une entente sur la manière de distribuer les postes de vice-présidents entre les groupes parlementaires qu'ils représentent. Et ce, disent-ils, en dépit de la correspondance qui lui a été adressée en date du 14 septembre 2015, lui rappelant l'impératif d'appliquer le règlement intérieur, notamment son article 13, et la rencontre officielle qui les a réunis avec lui, le 30 septembre dernier. Cela étant, tout en rendant responsable le président de l'APN, de la non-application de l'article 13 susmentionné, et le groupe parlementaire de la majorité pour son non-respect, les députés de l'AAV se considèrent "non concernés par la séance d'installation des structures", dont ils annoncent le boycott. Ils estiment, en outre, que "tout retard dans l'installation de ces mêmes instances, pour quelques causes que ce soient, est une atteinte au droit constitutionnel de l'APN, en ce sens, que cela réduit le temps nécessaire à l'étude minutieuse du plus important projet du pays, qu'est la loi de finances". En outre, les membres du groupe de l'AAV se disent "étonnés des atteintes répétées dont sont l'objet des représentants de l'Etat algérien à l'étranger", en appelant le gouvernement algérien à l'application du principe de la réciprocité. Pour sa part, le député du PJD, Lakhdar Benkhellaf, a non seulement mis en avant les mêmes arguments pour le boycott de ces instances que ceux exprimés plus haut, mais il a ajouté, un fait nouveau cette année, en indiquant que son parti a été empêché par "la pseudo-majorité au Parlement de participer aux instances de l'institution législative". A. R.