Les investigations concernant la faillite du groupe Khalifa, dans son volet français, se sont poursuivies vendredi devant les enquêteurs de la brigade financière qui ont convoqué le monstre du cinéma français, Gérard Depardieu, mais aussi l'actrice Catherine Deneuve, déjà entendue le 5 janvier dernier. L'actrice avait été mise en cause par Mohamed Chachoua, un des proches de Abdelmoumène Khalifa, pour avoir reçu 45 000 euros pour son déplacement à Alger en vue d'assister, le 28 février 2002, au match entre l'équipe nationale et l'O Marseille, dont le groupe était le principal sponsor, et 40 000 euros pour assister au lancement, le 3 septembre 2002, à Cannes, de la chaîne de télévision KTV. Selon le quotidien Le Monde, Catherine Deneuve a reconnu lors de la nouvelle audition que les accusations de Chachoua étaient fondées. L'actrice, qui risquait des poursuites pénales pour avoir omis de déclarer au fisc les sommes ainsi perçues, a affirmé qu'elle n'a pas voulu altérer la vérité lors de sa première audition. Ses frais de maquillage, de coiffeur et l'achat de robes lui auraient coûté 15 000 euros, s'est-elle défendue. Ses aveux lui valent visiblement de ne pas être poursuivie. De son côté, Gérard Depardieu aurait finalement avoué avoir perçu 30 500 euros pour assister au match EN-OM, toujours selon les révélations du quotidien Le Monde. Pourtant, l'acteur a toujours nié avoir été rémunéré par Khalifa reconnaissant seulement avoir utilisé des avions de Khalifa Airways pour ses déplacements personnels. Y. K.