L'acteur français, Gérard Depardieu, a été entendu, hier matin, comme témoin à la brigade financière dans le cadre de l'enquête sur la déconfiture de Khalifa TV, créée par l'homme d'affaires algérien, Abdelmoumène Rafik Khalifa, apprend-on de source policière. L'acteur a été entendu durant trois heures et est ressorti libre des locaux de la police, a-t-on précisé. Cette audition est la deuxième après celle de l'actrice Catherine Deneuve mercredi dernier. D'autres personnalités pourraient être entendues, selon cette même source. Les policiers de la brigade financière enquêtent sur de présumées malversations dans le groupe algérien Khalifa, que ce soit la banque ou la télévision de ce groupe, mises en liquidation judiciaire. Une information judiciaire pour “banqueroute, abus de biens sociaux et blanchiment” a été notamment ouverte, fin 2003, visant certaines sociétés de M. Khalifa. Les policiers ont, depuis, démêlé le vaste écheveau financier du groupe Khalifa, selon la même source. L'audition de Catherine Deneuve s'inscrivait notamment dans le cadre du lancement de Khalifa TV à l'automne 2002. M. Khalifa avait alors convié, à grand frais, la jet-set sur les hauteurs de Cannes pour une fête où l'on croisait Catherine Deneuve, Gérard Depardieu, Sting ou Naomi Campbell. Mme Deneuve aurait été rémunérée pour cette participation, ce qu'elle nie, toujours selon la même source. Les policiers soupçonnent M. Depardieu d'avoir bénéficié, à plusieurs reprises, des “largesses” de M. Khalifa, sans autre précision, ce qu'il a également nié, a-t-on indiqué de même source. R. N. A.