La maman de la victime a été écrouée pour complicité de ce viol et cette séquestration qui ont mis tout Blida en émoi. Fin du cauchemar pour cette fille de 15 ans violée et séquestrée par son propre père depuis 2010, soit pendant 5 ans. Elle vient d'être délivrée des griffes de ce monstre incestueux. Selon les témoignages produits devant la brigade des mineures relevant de la Gendarmerie nationale de Blida, le cauchemar a commencé en 2010, quand le père, un pervers sexuel connu dans le milieu de la grande débauche, a décidé de mettre fin aux études de la petite fillette. À la fois complice et impuissante, la mère cède au chantage de son époux. Celui-ci exécutait, sans état d'âme, sa sale besogne et violait sa petite fille chaque jour. Séquestrée dans la demeure parentale, la victime a vécu cinq longues années dans le pire des enfers que pouvait connaître une mineure. Rouée de coups quotidiennement, violée sous le toit de ses parents, la fillette finit par se révolter et décide de dénoncer son violeur de père. Alertée le 20 octobre dernier, la brigade des mineures n'a trouvé aucune trace de la victime dans la demeure. Sa mère déclare aux enquêteurs que sa fille a fugué vers Relizane suite aux intenses pressions qu'elle subit de la part de son père. Le lendemain, la maman se ravise et se présente avec sa fille chez les enquêteurs. Lors de sa mise en examen, elle avoue que sa fille vivait dans un milieu familial dépravé, des conditions d'hygiène lamentables et qu'elle était violée par son père en sa présence depuis cinq longues années. Les examens médicaux opérés sur la fillette ont révélé de graves traces de sévices sexuels et d'agressions à la limite de l'insupportable. Les enquêteurs avouent que les témoignages de cette mineure sont excessivement choquants. Les violences subies par cette fille, qui aurait pu rejoindre ses copines au lycée cette année, sont, selon les enquêteurs, "indescriptibles". "À chaque fois que la victime refusait de se soumettre, son père la tabassait à mort", révèlent les enquêteurs. De la torture qui durait souvent jusqu'au lever du jour ! Choqué par les faits et les témoignages, le procureur de la République près le tribunal de Boufarik a ordonné de mettre sous mandat de dépôt la mère de la fille, de poursuivre l'enquête afin d'arrêter le principal mis en cause, à savoir le père. Aux dernières nouvelles, les enquêteurs ont obtenu de précieux renseignements pour resserrer l'étau autour de cet individu, dont la peine sera très lourde au vu des exactions qu'il a commises sur une innocente, dont détournement de mineure, inceste, coups et blessures volontaires et incitation à la débauche. F. B.