Le vice-président de l'APC de Constantine et l'ex-directeur de l'urbanisme ont été placés, jeudi, sous contrôle judiciaire par la deuxième chambre du tribunal de première instance de Chelghoum-Laïd (wilaya de Mila). Ces deux derniers sont impliqués dans la désormais "affaire des 32 villas" qui a valu également au président de l'APC, Seifeddine Rihani, d'être placé sous mandat de dépôt, mercredi soir, pour "abus de pouvoir et falsification de documents officiels". Par ailleurs, l'ex-mouhafedh FLN, Driss M., cité dans cette affaire, ne s'est pas présenté devant le juge d'instruction. Aussi, selon le code pénal, le magistrat devra faire appel à la force publique et délivrer un mandat d'arrêt à son encontre si ce dernier ne répond pas aux trois convocations à comparaître. En effet, l'affaire remonte à l'année 2013. Le président de l'Assemblée populaire de la troisième commune du pays a accordé, quelques semaines après les élections communales, une autorisation pour le compte d'une SPA appartenant à Driss Meghraoui (ex-mouhafedh) et Yaïche (P/APW), pour la construction de 32 villas sur un terrain situé dans une zone exposée au risque de glissement, et ce, malgré un rapport détaillé établi par un bureau d'études français sur l'instabilité du terrain. Le P/APC a également fait fi des instructions de l'ex-wali de Constantine et actuel ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Bédoui, qui avait interdit la construction sur des sites classés zones rouges. Aussi, plusieurs élus locaux dont l'actuel directeur de l'urbanisme de l'APC ont réagi et déposé une plainte en 2014. Une enquête est, alors, enclenchée par la brigade économique de la Police judiciaire de la sûreté de wilaya. Selon nos sources, plusieurs documents du dossier de ces 32 villas ont disparu du service urbanistique lors du passage des enquêteurs. Par ailleurs, cinq témoins ont été entendus par le juge d'instruction dont eux techniciens exerçant à l'APC de Constantine, qui ont refusé d'accorder l'avis favorable pour la réalisation du projet. Notons que ce n'est pas le premier scandale qui a entaché la réputation de l'Hôtel de ville. En effet, le vice-président de l'APC, chargé de la santé, de l'environnement, de l'assainissement et des moyens généraux, arrêté en flagrant délit de corruption en 2014, a été condamné à 10 ans de prison ferme par la cour de Constantine. S. B.