Selon le rapport médical tombé voilà à peine quelques heures et dont Liberté a eu à connaître les grandes lignes, il s'avère que les deux internationaux olympiques, Oussama Chita et Oussama Darfelou, souffrent, tous deux, de pubalgie. Plus que la gravité de leur blessure commune en elle-même, c'est surtout le fait qu'ils la traînent depuis de longs mois qu'ont découvert avec stupeur leurs médecins traitants à Aspetar, au Qatar, où ils ont été envoyés et pris en charge par la FAF. Une source sûre a, en effet, révélé à Liberté que ledit rapport médical atteste que l'attaquant et buteur de la sélection nationale militaire, Oussama Darfelou, traîne cette pubalgie depuis huit longs mois. Autrement dit, depuis le temps où il portait le maillot du RCA, la saison passée. Darfelou s'est, ainsi, engagé en faveur de l'USMA tout en étant blessé. Quant à Chita, sa blessure aux adducteurs qui a entraîné cette pubalgie dure depuis plusieurs mois également. Il aura fallu un détour par la case Qatar et son centre d'Aspetar pour qu'enfin, la nature de leur blessure soit connue. Ce qui soulève bien des interrogations sur le rôle joué par les staffs médicaux de leurs clubs respectifs et leur compétence à diagnostiquer correctement une simple blessure assez récurrente dans le sport de haut niveau. Connue pour être une affection douloureuse du pubis et des muscles ou tendons avoisinants, la pubalgie survient chez les sportifs soumis à un entraînement intensif quotidien, avec des gestes techniques particuliers (fermeture de l'angle jambe-tronc, tacle, écart latéral, contre-pied) et se développe particulièrement lorsqu'il y a un surmenage entraînant des microtraumatismes répétés ou des contraintes trop importantes au niveau des différents muscles impliqués : les abdominaux, les adducteurs et le psoas. Comment se fait-il alors qu'aucun membre des staffs médicaux du RCA, de l'USMA (pour Darfelou) ou du MCA ( pour Chita) n'ait pu déceler une telle importante pathologie ? L'autre question qui se pose désormais d'elle-même est de savoir si les deux joueurs blessés, qui sont deux cadres de l'EN de leur catégorie, seront retenus pour l'imminente CAN des moins de 23 ans qui se déroulera au Sénégal ? Pour avoir tenu jusqu'alors en dépit de leur handicap, Chita et Darfelou seront-ils amenés à se soigner et à garder la forme pour arriver "soulagés" à Dakar et ne pas pénaliser l'EN qui aura un gros challenge à relever (qualification aux JO-2016) entre le 28 novembre et le 12 décembre prochains ? Seule certitude, CAN ou pas CAN, l'avant-centre usmiste et le meneur de jeu mouloudéen seront contraints de passer sur le billard avant la fin de l'année civile pour bénéficier, ensuite, d'un long repos forcé, à même de prendre le temps de se rétablir complètement. R.B.