Lâché par la direction du Mouloudia d'Oran qui l'avait recruté en perspective du départ de Jean-Michel Cavalli qui a, finalement, gagné la bataille du terrain, l'entraîneur Djamel Benchadli regrettait hier ce qu'il a qualifié de "volte-face" de Belhadj Mohamed dit Baba. "J'ai négocié avec les responsables et nous avons même trouvé un accord pour prendre en main l'équipe, en sachant d'emblée que Cavalli était parti, mais il n'en fut rien puisqu'il a assuré la séance d'entraînement de la reprise après le match d'El-Harrach", a, ainsi, affirmé l'ex-entraîneur de l'USM Blida dans une déclaration reprise par l'APS. "Heureusement que je n'ai rien signé avec le MCO. Pour le moment, je suis en position d'attente. Par déontologie, je ne peux pas prétendre à un poste toujours occupé", a-t-il ajouté en parallèle. De son côté, le technicien français Jean-Michel Cavalli a, sans surprise, assuré le bon déroulement de la séance quotidienne d'hier après-midi au stade Ahmed-Zabana, la troisième de rang après l'annonce, par sa direction, de son licenciement. Se comportant comme le véritable patron du club d'El-Hamri, l'ancien driver de la sélection nationale profite du manque d'autorité du président Baba pour le contraindre à faire machine-arrière. Fort d'un engagement contractuel qui court jusqu'au mois de juin 2016, avec un mirobolant salaire de 256 millions de centimes par mois, Cavalli, que le président du MCO n'a même pas daigné affronter pour lui annoncer, lui-même et en face, son licenciement, donne l'impression d'être désormais le véritable numéro 1 des Rouge et Blanc. Jamais, en effet, un entraîneur n'avait été aussi bien payé et n'avait autant de pouvoir au MCO. Un renversement de situation qui a heurté la sensibilité des nostalgiques de l'époque du regretté Kacem Elimam. "Personne n'ose imaginer qu'un tel scénario se serait déroulé sous la présidence du défunt Belkacem Elimam. Ah, si Kacem était là ! On n'aurait certainement jamais assisté à une telle mascarade...", regrettait, ainsi, un bon nombre de ceux qui sont désormais "convaincus qu'excepté un bon matelas financier, Baba n'a rien de ce que doit obligatoirement avoir un président de club"...