Un véritable vent de panique souffle, depuis la journée d'hier, à l'est du pays avec la divulgation d'informations relatives à l'introduction dans le pays, via nos frontières terrestres, d'ovins et de bovins d'origine subsaharienne. Selon ces mêmes informations, une quantité non déterminée d'ovins et de bovins introduits à partir de nos frontières du Sud-Est se trouve proposée à la vente à travers plusieurs marchés de Constantine et de Skikda. Côté officiel, le ministère de l'Intérieur vient d'attirer l'attention des walis sur la présence de ces bêtes à l'est du pays. Instruction est donnée aux walis pour agir, quitte à recourir à la force publique dans l'intérêt de la santé publique. Ainsi, selon des rumeurs non confirmées, des cas de vente de moutons et de zébus d'origine africaine ont été signalés au marché aux bestiaux du Khroub, dans la wilaya de Constantine. Dans la wilaya de Skikda, la même rumeur parle, elle, de la saisie et de l'abattage d'un zébu à Oum Toub, localité située entre Tamalous et El-Milia. À Skikda, les services vétérinaires de la wilaya ont affirmé que le dispositif d'alerte est à son maximum. Une instruction du wali identifie et limite les sites de regroupement des troupeaux, ce qui permet leur contrôle. Tout autre regroupement “informel” est sévèrement réprimé, selon notre source. Nos interlocuteurs au niveau de l'inspection vétérinaire de Skikda précisent que s'il y a des cas suspects, le recours à l'abattage et à l'enfouissement des bêtes est systématique. Des inspecteurs vétérinaires skikdis qui appellent la population à ne pas céder à la panique recommandent néanmoins la vigilance. Par ailleurs, le directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture, joint par téléphone, a indiqué qu'un dispositif de surveillance permanent est mis en place. À l'occasion de l'Aïd, le ministère a adressé, ajoute-t-il, une instruction aux services extérieurs du département de Barkat afin de renforcer la surveillance des marchés aux bestiaux, de saisir et de détruire les moutons d'origine subsaharienne. M.K.
