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Tunisie : une transition qui bat de l'aile
Citée comme exemple de la réussite du "Printemps arabe"
Publié dans Liberté le 05 - 11 - 2015

Une trentaine de députés du parti au pouvoir en Tunisie, Nidaa Tounès, ont annoncé le gel de leur activité au sein de leur mouvement jusqu'à nouvel ordre, ont rapporté les médias locaux. La guerre de succession au sein de ce parti est à l'origine de cette décision collective, suscitant inquiétude et indignation, aussi bien à l'intérieur de ce parti que chez les Tunisiens qui craignent une nouvelle politique au sommet de l'Etat. Lancé début 2012 en tant qu'initiative politique, puis transformé en parti, le mouvement dont est issu le président Béji Caïd Essebsi risque l'implosion au lendemain des incidents qui ont émaillé la réunion du bureau exécutif à Hammamet. Le conflit oppose le secrétaire général du parti, Mohsen Marzouk, au fils du chef de l'Etat, Hafedh Caïd Essebsi. Latente, la crise que vit Nidaa Tounès dépasse en effet le cadre d'une ordinaire concurrence politique au sein de cette formation. La lutte des clans a entraîné la démission de Lazhar Akremi de son poste de ministre chargé des Relations avec le Parlement. Ce dernier avait déclaré, avant de jeter l'éponge : "Nous avons dit non à l'hérédité, non au retour de l'ancien régime." Plusieurs autres membres du bureau exécutif ont dénoncé, eux aussi, dans un communiqué la tentative du fils du président de prendre le contrôle de Nidaa Tounès. Pour eux, les violences de Hammamet, samedi soir, sont une "agression fasciste", œuvre de "quelques dirigeants du parti ayant décidé de faire main basse sur ses structures". Accusé d'abandonner le parti, après son élection à la tête du pays, Béji Caïd Essebsi a appelé des cadres de son parti à discuter, mais aussi pour les rassurer concernant son éventuelle ambition de placer son fils à la tête de Nidaa Tounès. Une partie des députés et des cadres de ce parti ont décliné cette invitation, estimant dans un communiqué que les conditions n'étaient pas réunies pour tenir une telle rencontre. Le successeur de Béji Caïd Essebsi à la tête de Nidaa Tounès, en l'occurrence Mohamed Ennaceur, aurait même démissionné de son poste de président du parti, en signe de protestation à la situation à laquelle a abouti cette formation politique, a rapporté le site d'information Arabesques. Faouzi Elloumi, membre influent de Nidaa Tounès, avait déclaré auparavant au même média que le parti étudie l'éventualité du gel de l'activité de Mohamed Ennaceur et de Mohsen Marzouk. Dans une tentative de désamorcer la crise, le président Béji Caïd Essebsi a adressé un message aux militants et cadres du parti, via le vice-président du Parlement, Khamiss Kassila, dans lequel il "a dénoncé avec fermeté la situation à laquelle est arrivé le parti", a repris le quotidien tunisien al-Chourouk dans sa version en ligne. Selon M. Kassila, Béji Caïd Essebsi a affirmé, à l'issue de sa réunion au Palais de Carthage avec des députés de son parti, qu'il est "le père de tous et non pas seulement un supporter d'un camp au profit d'un autre". Pour le vice-président du Parlement, Essebsi "ne croit pas en l'hérédité", a ajouté la même source, précisant que le président tunisien "les a appelés (les députés et cadres de son partis, ndlr) avec la logique de l'Etat, en leur rappelant qu'ils ne sont pas seulement des députés de Nidaa Tounès, mais de tous les Tunisiens". Conscients de la gravité de la situation interne de son parti qui peut conduire à une crise politique dans le pays, Béji Caïd Essebsi a insisté sur fait que "la Tunisie doit passer devant les Tunisiens". Dans un contexte de menace terroriste interne et externe, en provenance de la Libye voisine, des politiques tunisiens ne cachent pas leurs craintes alors que la Tunisie est en plein processus de transition. "Nidaa Tounes a été créé pour éliminer tout genre de barbarie et de violences. Nidaa Tounes a été créé pour apporter l'équilibre au pays et non pas pour donner le pouvoir à une partie dans un parti politique", a déclaré Bochra Belhadj Hmida, sur les ondes de la radio Express FM. "Si je parle aujourd'hui, c'est que j'ai peur pour la transition démocratique en Tunisie, car si on use de ces méthodes contre son propre camp alors que va-t-on faire demain contre l'opposition et contre tous ceux qui ne partagent pas leur vision politique ?", s'est-elle indignée.
L.M.

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