Dans son intervention, le conférencier français est revenu sur les œuvres de Boualem Sansal et de celles de l'Egyptien Alaa Al-Aswany, sans oublier de se pencher sur le livre numérique et, bien sûr, sur son émission télé transmise sur la chaîne française France 3 "Un livre, un jour". Le journaliste, animateur et écrivain français, Olivier Barrot était l'invité, vendredi dernier, de ce 20e Salon international du livre d'Alger (Sila), pour animer une conférence intitulée "Ma bibliothèque idéale". Connu pour son émission quotidienne "Un livre, un jour" (sur la chaîne télé française France 3), il est revenu dans son intervention sur son rapport avec la littérature. Invité de "l'Estrade" à la salle Sila de la Safex (Pins Maritimes, Alger), cet amoureux des livres a indiqué : "J'ai baigné toute ma vie dans les livres et je mourrais certainement entre les pages d'un livre". Dans son intervention, il a évoqué l'écrivain algérien Boualem Sansal, en soulignant : "En France, il a une réputation considérable. Il faut dire que certains de ses livres sont absolument magnifiques". Et d'ajouter : "Sansal est comme Alaa Al-Aswany (écrivain égyptien francophone). C'est un type qui n'a pas quitté son pays, et pourtant il a eu des propositions pour aller enseigner aux USA et au Canada. Mais, Sansal est Algérien et vit à Boumerdès". Il continue en affirmant que "son œuvre est considérable et je pense qu'il est loin d'avoir terminé son parcours d'écrivain. Nous suivons de très près son travail avec beaucoup d'admiration." Il a évoqué également l'œuvre de Alaa Al-Aswany, en signalant que "peu d'écrivains ont sa structure d'écriture", tout en mettant en exergue son "courage" en écrivant sur les partis politiques et surtout les Frères musulmans. Et de renchérir : "Je ne serais pas surpris qu'il obtienne un jour le Nobel de littérature." À cette rencontre, Olivier Barrot a mis l'accent sur (au moins) un point en commun entre Sansal et Al-Aswany, celui de continuer de vivre dans leur pays alors qu'ils sont très demandés à l'étranger. L'animateur de "Un jour, un livre" (5500 émissions diffusées) a tenu à signaler, pour expliquer la manière avec laquelle il travaille, : "On me propose un nombre de livres colossal, nous avons une production littéraire en France qui est énorme. D'ailleurs, pour rassurer les gens qui sont inquiets du devenir de la littérature : elle n'est absolument pas menacée en France." Au sujet du livre numérique il fait savoir : "On pensait que le numérique allait tuer le livre, mais, c'est faux. La consommation du papier a augmenté ces dernières années." Sur la question posée par un des présents parmi le public sur la "disparition" des romans de science-fiction et des polars, Olivier Barrot précise : "La science-fiction se fait moins car elle a été remplacée par la fantasy. Par contre le polar connaît une grande production, il y a une effervescence du roman policier et de la littérature scandinave, sans oublier la production française." H.M.