Au lendemain de la sortie publique des 19 personnalités ayant demandé une audience au président Bouteflika, le secrétaire général du FLN s'est cru obligé d'y répondre en lieu et place des services concernés. Présidant, hier, l'opération d'élection partielle des représentants du parti pour le renouvellement partiel du Conseil de la nation, à l'hôtel Riadh de Sidi-Fredj, Amar Saâdani a fustigé l'initiative des 19 personnalités, estimant que "ces personnes voudraient voir le Président pour lui dire que la situation du pays était catastrophique. Qui les a mandatées ? Le peuple ? Si elles veulent savoir si le Président était au courant de tout, elles n'ont qu'à demander aux étrangers qu'il reçoit, à commencer par le président François Hollande". Pour le patron du FLN, les signataires de la lettre sont mus par des intérêts personnels, même s'il pense que certaines personnes, parmi les signataires, auraient agi par patriotisme. Amar Saâdani martèlera, dans un point de presse improvisé, que "les pressions sur un Etat libre sont vouées à l'échec. C'est une vaine tentative. Le Président est élu et il est légitime et personne n'a le droit de l'interpeller, sauf la Constitution". Mais c'est Louisa Hanoune, la patronne du PT, qu'il ciblera particulièrement par ses attaques "Je ne comprends pas. Elle préside un parti où elle s'exprime tous les jours. Que fait-elle avec ces personnalités ?" Avant d'assener : "Depuis qu'elle a perdu ses soutiens (lesquels ?), elle a perdu l'équilibre, la boussole." A B.