Cette saisie concerne aussi deux autres inculpés, à savoir Samir Ouraied et Pietro Varone, l'ex-directeur général de Saipem. Sont concernés, notamment, six immeubles à Manhattan appartenant à Farid Bedjaoui, dont trois immeubles dans la prestigieuse Cinquième Avenue, ainsi que l'ancien Plaza Hôtel, transformé en résidences de luxe. Le feuilleton Sonatrach-Saipem, dont les acteurs majeurs sont Chakib Khelil et Farid Bedjaoui, connaît un nouveau rebondissement judiciaire en Italie. Selon une information rapportée mercredi par l'agence Reuters, le tribunal de Milan, en charge de l'affaire, a ordonné la saisie des biens appartenant à trois inculpés , à savoir Farid Bedjaoui, Samir Ouraied et l'ex-directeur de la Saipem, Pietro Varone. Selon la même source, les biens en question sont estimés à 268 millions de dollars (250 millions d'Euros). Il s'agit, notamment de six immeubles à Manhattan (New York, Etats-Unis) appartenant à l'accusé Farid Bedjaoui, dont trois immeubles situés dans la très prestigieuse Cinquième Avenue de Manhattan ainsi que l'ancien Plaza Hôtel, transformé en résidences de luxe. "Nous espérons que ces propriétés ne seront pas vendues avant", indique une source proche du dossier. La saisie ordonnée par la justice italienne couvre le montant des pots-de-vin, estimés à 198 millions d'euros, plus 50 millions d'euros d'impôts impayés sur cette somme, selon la même source. Selon Reuters, l'avocat de Pietro Varone, Me Barbara Bellon, les biens de son client ont déjà fait l'objet d'une saisie. Il s'agit, entre autres, d'actions dans une société, de biens immobiliers et un compte courant. Me Marcello Elijah, un autre avocat de l'ex-directeur de Saipem-Algérie a fait appel de la décision devant la Cour d'appel et attend l'audience. L'avocat italien de Samir Ouraied, Me Gian Filippo Schiaffino a, quant à lui, déclaré qu'aucune saisie de biens n'avait été effectuée, tandis que l'avocat de Bedjaoui, Me Roberto Pisano, n'a pas fait de commentaire. Selon l'agence Reuters, le procès, pour accusation de corruption et fraude fiscale internationale, s'ouvrira le 2 décembre prochain. Pour mémoire, il faut rappeler que Farid Bédjaoui, neuveu de l'ancien ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, est l'intermédiaire entre la société italienne Saipem et l'ex-ministre de l'Energie. La société Italienne Saipem, comme l'avait rapporté la presse auparavant, avait obtenu, en quelques mois, sept contrats en Algérie d'une valeur totale de huit milliards de dollars sous le règne de Khelil. Ce dernier dont le nom est souvent cité dans ces affaires de corruption n'est pas pour autant inculpé par la justice italienne. Ce qui semble être une preuve suffisante de son innocence aux yeux de Amar Saâdani qui, dans une récente sortie médiatique, avait déclaré que Chakib Khelil était "l'un des meilleurs ministres de l'Algérie indépendante" et qu'il était une des victimes du DRS qui a monté contre lui des accusations pour déstabiliser le président Bouteflika. R. N./Reuters