Le musicien, professeur de musique andalouse et chanteur algérien Sid-Ahmed Serri est décédé hier à Alger, à l'âge de 89 ans. Le maître de la musique andalouse a marqué des générations grâce à une carrière atypique. Né en 1926, à la Casbah d'Alger, Sid-Ahmed Serri est passionné par la musique depuis son plus jeune âge. Il adhère en 1945, à l'association El-Andaloussia puis à El-Djazaïria, dont le cours de musique est dirigé par Abderrezak Fakhardji. Dès 1948, il commence à faire son petit bout de chemin en se produisant à la radio et à la télévision. Quand Abderrezak Fekhardji est nommé au Conservatoire d'Alger en 1952, Sid-Ahmed Serri devient responsable de la classe supérieure où il enseignera jusqu'en 1988, à l'association El-Djazaïria, devenue El-Djazaïria El-Mossilia. Avec l'expérience acquise dans l'enseignement, il dispense aussi des cours au Conservatoire d'Alger, à l'Institut national de musique et à l'Ecole normale supérieure. Il a enregistré de nombreux disques et albums du genre aroubi et de la nouba Raml El-Maya. En 1989, il a été élu président de l'Association de sauvegarde et de promotion de la musique classique algérienne et en 2006, président de la Fédération nationale des associations de musique classique algérienne. Pour rappel, Sid-Ahmed Serri est le premier artiste lyrique à recevoir, en 1992, les insignes de l'Ordre du mérite national. L'inhumation du cheikh aura lieu aujourd'hui, après la prière du Dohr, au cimetière de Sidi Yahia, à Alger. R. C.