Le service de la maternité de l'hôpital Mohamed-Boudiaf, de Bouira, est de nouveau ébranlé par un scandale. En effet, dans une plainte adressée au DSP de Bouira, dont nous détenons une copie, Mme Y. Hayat dénonce vigoureusement une "négligence médicale" dont elle a été victime, qui aurait été commise par le service de la maternité de l'hôpital. Selon ledit document, le placenta a été "omis" dans l'utérus de la parturiente lors de l'opération d'accouchement. Dans sa plainte, Mme Hayat, 29 ans, originaire de la commune d'El-Esnam, raconte "le calvaire" qu'elle a enduré lors de son admission à cette maternité en date du 9 octobre dernier. "Je me suis fait maltraiter verbalement et physiquement par une sage-femme", a-t-elle écrit. La jeune mère poursuit son récit en affirmant que bien après son accouchement, elle a ressenti des douleurs extrêmes au bas-ventre et qu'elle en avait fait état aux médecins du service maternité, mais que ces derniers lui ont assuré que "tout allait bien". Dans sa requête, Mme Hayat mentionne que c'est grâce au Dr H., un gynécologue de Bouira, qu'elle a découvert que "des morceaux" du placenta étaient encore dans son ventre. La parturiente, que nous avons réussi à joindre au téléphone, a affirmé que suite à cette découverte, elle a été réorientée vers l'EPH de Bouira, où, toujours selon ses dires, personne n'a voulu la prendre en charge. "Mon père a dû me réserver un lit et le directeur de l'hôpital a refusé de m'accepter et a tout fait pour que je quitte les lieux", a-t-elle déclaré. Avant de lâcher : "C'est une non-assistance à personne en danger !" Pour sa part, le DSP de Bouira a avoué qu'il n'était pas au courant des faits, puisque la requête de cette dame n'était pas encore arrivée sur son bureau. Toutefois, notre interlocuteur a affirmé ne pas être "surpris" par la version de Mme Y. Hayat, tant, selon lui, le secteur de la santé à Bouira est "gangréné". "Dès que j'aurai cette requête entre les mains et si les faits s'avèrent exacts, nos services prendront les mesures qui s'imposent", a-t-il certifié. R.B.